Soirée sanitaire de la FDSEA 58
Au plus près du terrain

Chloé Monget
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Le 17 septembre, à Chougny, la FDSEA 58 organisait sa soirée sanitaire dans une nouvelle formule composée d'ateliers avec des sujets d'actualités. Explications.

Au plus près du terrain
Cette année, la soirée sanitaire de la FDSEA 58 se déroulait sous forme d'ateliers et a attirée une soixantaine d'éleveurs.

Comme tous les ans, la FDSEA 58 proposait aux éleveurs une soirée sanitaire. Pour l'édition de cette année, le rendez-vous fut fixé à Chougny, le 17 septembre, avec un programme composé de divers ateliers, qui a attiré une soixante d'éleveurs. Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA 58 justifie cette nouveauté. « Nous souhaitons offrir aux éleveurs des informations justes afin d'arrêter la diffusion de ouï-dire souvent inexacts. Nous espérons aussi qu'avec ce nouveau format les éleveurs pourront avoir des éléments concrets et ajustés à leur situation ». Dans cette optique et dans un souci « d'être au cœur de l'actualité », les thèmes étaient : la MHE, la FCO3 et 8, Boviclic et le plan régional d'engraissement. Pour les animer étaient présents : la Chambre d'agriculture de la Nièvre, la FNB, le GDS 58 et la DDETSPP.

Points virus

Les échanges furent très fructueux entre éleveurs et intervenants lors du point de situation épidémiologique effectué sur les diverses épidémies. Pour la FCO 3, la DDETSPP rappelle : « l'arrivée du virus s'est effectuée par le nord de la France comme en 2007, à la différence que la propagation du nouveau variant est plus rapide ». La question de la vaccination a été abordée et Rodolphe Morizot, directeur du GDS 58, a martelé : « le vaccin pour la FCO 3 lutte uniquement contre les symptômes, mais il n'empêche pas la contamination. En Belgique, ils vaccinent et ce peu importe le stade de gestation. N'ayant aucun recul sur les effets, nous ne savons pas quelles seront les conséquences. Ceci dit, nous savons simplement qu'il y a 1 cas d'allergie sur 10 000. Dans tous les cas, il faut maintenir les animaux en bon état afin qu'ils puissent faire face au virus plus efficacement ». Du côté de la MHE, la Nièvre n'est pas encore concernée (en date du 20 septembre). Mais, la DDETSPP et le GDS 58 rappellent que la carte d'évolution de l'épidémie est mise à jour toutes les semaines, et de Rodolphe Morizot d'ajouter : « l'un des symptômes que l'on a pu constater est une langue sortant de la cavité buccale de 50 cm sans pouvoir se rétracter vers l'intérieur ; empêchant les animaux de manger et de boire ». Il précise que 2 millions de doses de vaccin ont été commandées mais que les modalités d'attribution restent encore à définir. Pour terminer, l'IBR fut rapidement soulignée avec l'échéance du 1er janvier 2026 où seule la sortie « abattoir » sera autorisée pour les animaux issus de cheptels non indemnes.

Commercialisation

Suite à ces points, la commercialisation fut au centre des discussions. Ainsi a-t-il été rappelé que pour la FCO 3, pour le moment, l'Espagne accepte uniquement les animaux de moins de 90 jours vaccinés et qu'aucune dérogation n'est possible pour l'instant pour les bêtes âgées de plus de 90 jours. Pour la FCO 8, Michel Joly (administrateur de la FRSEA BFC représentant de la FNB) a indiqué que c'est une maladie qui fait des dégâts et qu'aujourd'hui toute la France est en zone régulée. Il rappelle également que la vaccination donne accès à l'export contrairement à celui de la FCO 3. Sur la commercialisation, Romaric Gobillot insiste : « ceux qui engraissent dépendent moins de tout cela. Pour l'avenir, je suis persuadé que l'engraissement peut être une solution pour garder la main sur sa commercialisation et se dégager une certaine plus-value au niveau de l'EBE de l'exploitation. Cela étant, il est nécessaire d'avoir une contractualisation garantissant le coût de production validé en interprofession, car il est l'unique référence reconnue ». Le lien fut alors naturel pour développer le Plan régional d'engraissement 2025-2027. Ce dernier implique, entre autres, avec une aide sur 3 ans pour les demandeurs, et dégressive sur cette période. Plus en détail, elle sera d'un montant de 2000 euros pour la première année d'engagement (pour 10 à 30 animaux supplémentaires à l'engraissement), 1 800 euros pour la seconde et enfin 1 600 euros pour la troisième. Pour les JA, le montant de départ est doublé, s'établissant donc à 4 000 euros. Pour plus de renseignements sur les modalités et conditions d'accès : https://www.bourgognefranchecomte.fr/node/3948

Pour terminer, l'utilité de Boviclic fut mise en lumière dans la simplification de la saisie des informations (naissances, carnets sanitaires, etc.) et pour la fluidification de la transmission des éléments à l'EDE ou encore à leurs accès en cas de contrôle. Romaric Gobillot conclut cette nouvelle formule de la soirée sanitaire de la FDSEA 58, en espérant qu'elle a pu « former de vrais ambassadeurs pour diffuser une information vérifiée correspondant à leurs problématiques spécifiques, mais il est toujours important de participer à ce genre de rencontres ». La soirée s'est clôturée sur un pot convivial.

Photo supplémentaire
Michel Joly (en rouge), administrateur de la FRSEA BFC représentant de la FNB, était présent pour détailler certains points notamment sur la commercialisation au vu du contexte sanitaire.