Émeline Guenot participe à la Fête du charolais avec son mari Rémi. Ce couple résidant à Liernais partira à la montagne dans la foulée, avec d’anciens collègues de BTS Acse.
Pas une, mais deux : la date du 19 août est cochée à deux reprises sur l’agenda d’Émeline et Rémi Guenot, éleveurs à L’Huis Renaud, hameau de Liernais. Ces derniers auront deux grands rendez-vous en l’espace de quelques heures : la Fête du charolais en matinée et leur départ en vacances au parc naturel régional de Chartreuse, dans le département de l’Isère, au cours de l’après-midi. Une belle journée en perspective pour ce jeune couple qui a prévu d’emmener cinq bovins et au moins douze ovins à l’espace Jean-Bertin.
Le plein d’enthousiasme
Émeline Guenot, 36 ans, prépare ses agneaux avec la plus grande attention. La Fête du charolais est déjà « le » rendez-vous à ne pas manquer pour celle qui n’est pourtant pas encore installée sur l’exploitation : « j’y travaille depuis le mois d’octobre en tant que salariée et dans le même temps, je suis formatrice en zootechnie, gestion d’entreprise et rapports de stage au CFPPA du Morvan, à Château-Chinon. Mes démarches pour l’installation se feront l’année prochaine et plus tard, je prendrai la place de Jean-Louis, le père de Rémi, qui fera valoir ses droits à la retraite ». Émeline Guenot se rendra à Saulieu avec plusieurs lots de trois ovins : « je pense au moins quatre, comme l’an passé. Nous aimons nous rendre à la Fête du charolais pour un tas de raisons. C’est tout d’abord une fierté d’exposer ses plus beaux animaux à ce grand rendez-vous d’élevage. C’est en quelque sorte une finalité dans notre travail après les avoir fait naître, nourris, soignés et préparés comme il se doit. À Saulieu, il est aussi très plaisant de côtoyer les autres éleveurs et d’échanger avec eux sur notre métier. Personnellement, je garde d’excellents souvenirs d’anciennes éditions. En 2016, je venais tout juste d’accoucher et nous avions eu la chance de décrocher un grand prix avec une belle génisse. L’an passé, nous sommes revenus avec un prix d’honneur en ovins, cela m’avait fait plaisir. Nous rendre à Saulieu permet également de viser une plus-value non négligeable sur la vente de nos animaux. Celle-ci varie selon les prix obtenus mais en général, nous pouvons espérer entre 1 et 2 euros/kg supplémentaires en ovins, sachant que les cours sont déjà à un bon niveau ».
Les moutons, son « dada »
Émeline Guenot affectionne tout particulièrement les ovins, elle qui envisageait de travailler dans la filière équine durant son adolescence. « Le cheval était effectivement ma première orientation, mais je ne regrette pas mon nouveau choix. J’ai suivi des formations ovines l’an passé. Depuis que je suis au CFPPA du Morvan, j’ai découvert énormément de choses dans le métier, notamment par le biais de mes collègues Guy Robail et Catherine Blin, dont le carnet d’adresses est tout simplement exceptionnel ! Reprendre la partie ovine de l’exploitation me convient parfaitement, d’autant que Rémi apprécie davantage les bovins. Notre troupe est récemment passée de 35 à 55 brebis, nous nous sommes équipés de cornadis pour améliorer nos conditions de travail. D’autres projets à l’avenir ? Augmenter légèrement le nombre de bêtes et faire du croisement avec du Beltex, une race belge qui nous permettra de gagner en qualité de viande ». L’éleveuse fera très prochainement le tri de ses animaux pour Saulieu : « avec Jean-Louis, nous retiendrons ceux qui sont les mieux conformés, l’idée étant de faire des lots homogènes. J’espère que la sécheresse n’aura pas trop d’impact sur leur état d’engraissement : les animaux souffrent déjà du sec, ils mangent moins et profitent moins ».
Des congés bien mérités
Une fois le concours terminé, Émeline et Rémi Guenot prendront la direction du massif de la Chartreuse, entre Grenoble et Chambéry : « la voiture sera déjà prête à partir ! Nous retrouverons nos anciens collègues de BTS Acse de Fontaines, une grande majorité des élèves de la promotion 2006-2008 seront présents. Nous partons en vacances chaque année avec le même groupe, c’est très sympa. La plupart d’entre eux sont aujourd’hui installés. Rémi et moi, nous sommes d’ailleurs rencontrés à l’occasion de ce BTS ».
