Loups
Mais combien sont-ils ?

AG
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La troupe ovine d'Anne et Édouard Beurton a été une nouvelle fois attaquée dans la nuit du 15 au 16 octobre. Le cadavre d'une brebis pose question.

Mais combien sont-ils ?
Un seul loup peut-il être responsable d'un tel carnage en quelques heures ?

Le chemin qui mène à Censerey, les équipes de l’OFB commencent à bien le connaître… Anne et Édouard Beurton ont de nouveau été attaqués dans la nuit du 15 au 16 octobre et ont aussitôt alerté ces services de l’État. Au sol : une de leurs agnelles, la photo parle d’elle-même… « Il est difficile d’imaginer qu’un seul animal ait pu faire cela en une nuit. Nous avions déjà perdu un veau il y a quelques mois. Cela fait planer des doutes, il doit y avoir plusieurs bêtes, c’est d’ailleurs ce que supposent les agents de l’OFB », confie Édouard Beurton. Quelques heures après avoir enregistré cette cinquième perte de l’année, le jeune éleveur et sa sœur décident de changer une nouvelle fois de place leurs animaux et là, surprise : un animal « non identifié » s’apprêtait à attaquer la troupe ovine : « il nous a vus et est aussitôt parti. Foncé, long… Nous ne pouvons pas certifier que c’était un loup à cause de la distance, mais cela y ressemblait fortement », poursuit Édouard Beurton. Cette situation très difficile pourrait enfin avancer, enchaîne le Côte-d’Orien : « on vient de nous apporter des filets. En toute logique, en cas de nouvelle attaque, un tir de défense pourrait nous être accordé. Dans le même temps, suite à des discussions avec l’OFB, nous allons tout faire pour identifier l’animal plus précisément, et s’il s’agit bien d’un ou plusieurs loups, des décisions préfectorales pourraient être prises pour dépêcher des équipes de nuit. Il faut agir vite car les attaques se multiplient et la situation va bientôt devenir ingérable ». Édouard Beurton rappelle que les mesures mises en place restent selon lui « dérisoires » : « on nous apporte un filet de protection de 90 cm de haut pour arrêter un animal qui saute à plus de deux mètres… Cela fait une quinzaine d’années que le loup attaque nos troupeaux, nous sommes habitués à sa manière de procéder. Quand nous faisons une déclaration d’attaque, il est déjà arrivé que certains agents de l’OFB nous expliquent que c’est une meute de renards qui a tué et mangé nos moutons… Il y a de quoi en rire ! Aujourd’hui, il est important que les Pouvoirs Publics se posent les bonnes questions, à savoir s’ils veulent des éleveurs ou bien le loup. Ou, dit autrement, s’ils veulent des loups ou bien nourrir la population car sans éleveurs, il n’y aura plus rien ».