Une vache de la race d'Hérens est présente près de Vitteaux depuis la mi-septembre. Sa jeune propriétaire en fait la présentation.
De loin, de dos, on dirait presque un gros sanglier. Enfin, vite fait… Une vache de race d’Hérens pâture sur une parcelle du Gaec des Granges de Vesvres depuis plusieurs semaines. Alicia Dupont, nouvelle salariée de l’exploitation et ancienne éleveuse dans le département des Hautes-Alpes, a tenu à ramener avec elle son animal fétiche : « Orage a cinq ans, elle va vêler à la mi-novembre. Élever une vache d’Hérens était pour moi un rêve de petite fille ! À l’époque, mes parents m’emmenaient voir des combats entre ces vaches, c’est là que j’ai fait connaissance avec ces bovins très jolis et au petit gabarit ! ».
Reine cantonale
Originaire de Suisse, la race d’Hérens est effectivement connue pour ses « confrontations », notamment organisées dans le canton du Valais. « Les éleveurs mettent en avant le caractère naturellement bagarreur de cette race, les vaches se confrontent les unes aux autres pour instaurer une hiérarchie dans le troupeau », précise Alicia Dupont, « deux vaches se retrouvent dans une arène ou en montagne, elles s’affrontent en se poussant avec la tête et les cornes mais ne se blessent que rarement pour désigner la reine du troupeau ».
Une race menacée
La jeune femme de 31 ans, qui a également « rapatrié » une jument comtoise à Vesvres, informe que la race d’Hérens est présente en Savoie, en Haute-Savoie ainsi qu’en Italie : « ses effectifs sont très faibles, elle reste une race menacée. À ce titre, si nous accueillons une petite femelle le mois prochain, je la garderai. J’ai déjà l’accord du chef d’exploitation ! ». Luc Dupaquier, justement, voit d’un bon œil l’arrivée de ce bovin sur sa ferme : « C’est original et plutôt attrayant. D’ailleurs, beaucoup de gens s’arrêtent la regarder quand ils passent en voiture ! On se croirait presque dans les montagnes en entendant les sons de sa cloche dès le matin ». Alicia Dupont ajoute que la vache d’Hérens est un animal « très rustique, qui passe bien partout ». Forte de caractère, elle reste néanmoins « très souple » avec l’homme : « c’est le premier individu en Côte-d’Or. L’inscrire à l’EDE n’a pas été simple car cette race était inconnue au bataillon ! Les visiteurs que nous accueillerons lors de nos portes ouvertes les 27 et 28 octobre pourront bien entendu la voir ».