14e vente de la Station Bien Naître du Marault
Un équilibre recherché

Chloé Monget
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La Station Bien Naître du Marault tenait sa 14e vente aux enchères le 18 janvier ; un événement présentant de meilleurs résultats que l'an dernier.

Un équilibre recherché
Tamarin de l'EARL Charles (55), Top Price des enchères s'est envolé à 8 900 euros pour le National Cattle Breeding Center (Irlande). Crédit photo : HBC

Environ 250 visiteurs se sont pressés pour assister à la 14e vente de la Station Bien Naître du Marault, le 18 janvier.

Pour cet événement, les adjudications sont en hausse d’approximativement 250 euros par rapport à l’an dernier. Ainsi, le prix de vente moyen 2024 est de 4 250 euros, avec un Top Price s’élevant à 8 900 euros pour Tamarin de l’EARL Charles de la Meuse, vendu au National Cattle Breeding Center en Irlande. Le taux de vente est lui aussi en augmentation avec 82 % d’animaux vendus en 202' contre environ 70 % pour 2023. Côté acheteurs et apporteurs, quatre participants ont été enregistrés. Ils viennent notamment de Saône-et-Loire et de Haute-Loire. Cette édition semble donc s’apparenter à une belle réussite.

Intérêt grandissant

Martial Tardivon, chef des ventes de la Sicafome et animant cette 14e édition, analyse : « Nous avions plus d’acheteurs que d’habitude avec 45 en présentiels et 17 en ligne ; s’ils ont souhaité avoir accès à la vente c’est qu’ils étaient intéressés par la qualité présentée. D’ailleurs, on ressent bien l’intérêt grandissant des acquéreurs pour ce genre d’animaux possédant des facilités de naissance tout en étant dotés de qualité musculaire. Selon moi, et au vu des chiffres, c’est cet équilibre qui est de plus en plus recherché par les éleveurs. Pour cette 14e édition, la présentation était homogène avec une belle qualité dans le détail ». Sébastien Cluzel, président du Herd-Book Charolais, rebondit : « Les enchères ont été dynamiques avec des prix de vente tout à fait corrects, plusieurs veaux ont d’ailleurs été vendus autour des 6 000 € ».

Pour l’avenir

Une édition particulière donc qui sera modifiée prochainement. En effet, des groupes de réflexions sont en cours pour offrir de nouvelles perspectives à la Station, ainsi qu’aux éleveurs. Sébastien Cluzel détaille : « Actuellement, les acheteurs sont généralement des éleveurs locaux et acheteurs réguliers qui recherchent des animaux certifiés présentant les meilleures garanties. Nous sommes en mesure de satisfaire cette demande avec d’autres outils que la station telle que nous la connaissons aujourd’hui, tout en restant sur des critères Bien Naître, ce à quoi nous tenons par-dessus tout. Nous sommes capables de combler la demande de ces acheteurs potentiels grâce à un autre modèle d’organisation tout en restant sur le même type de reproducteur. C’est pour cela que nous réfléchissons aujourd’hui à être plus efficaces sur les aspects économiques tout en affinant les critères afin d’aller vers de nouvelles lignées. Aujourd’hui certaines lignées d’IA sont proposées car elles assurent les facilités de naissance mais d’autres lignées avec plus de pedigrees originaux et de monte naturelle sont à privilégier dans le recrutement afin de proposer toujours plus de diversité ». Cette 14e vente de la station Bien Naître semble donc marquer un tournant pour la sélection.