8e Rencontres « Made in viande »
Une communication indispensable

Chloé Monget
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La 8e édition des Rencontres « Made in viande » s'est déroulée du 10 au 17 mai dans toute la France. Dans la Nièvre, éleveurs, bouchers et organismes de la filière ont répondu présents. 

Une communication indispensable
Cinq événements étaient proposés dans la Nièvre pour les 8e Rencontres « Made in viande ».

À l’occasion des 8e Rencontres « Made in viande », orchestrées par Interbev, cinq événements avaient lieu dans la Nièvre du 10 au 17 mai : une porte ouverte dédiée aux scolaires au Gaec Aurousseau (Charrin) et au Gaec de la Barrée (Metz-le-Comte), une dégustation de viande issue de l’exploitation de Valérie et Olivier Laporte (Abon) lors de la foire-concours des bovins culards à la Sicafome, une visite du laboratoire de la SARL Bailly Boucherie (Cosne-sur-Loire) et la découverte de la formation Boucherie (CAP et BP boucher ou encore le CAP charcutier-traiteur) au Campus des Métiers de Marzy (C2M). Pour rappel, « Made in viande » est une initiative nationale ayant pour objectif de faire connaître les métiers de la filière viande via des visites ou des dégustations. Eva Lemée, chargée de mission Interbev Bourgogne Franche-Comté, insiste : « Tous les maillons de la filière viande doivent être mis en avant afin de montrer, en toute transparence, que ces métiers évoluent. Au fil des ans, nous constatons un engouement grandissant des scolaires, des particuliers et aussi des professionnels pour cet événement, prouvant qu’il y a bien un intérêt et une curiosité pour ce secteur professionnel si particulier ».

Cohésion

Pour Moulins-Engilbert, c’est la cohésion qui transpira de cette rencontre puisque la dégustation regroupa Interbev, la Sicafome, le Comité des foires et concours du canton et les éleveurs ayant fourni la viande (Valérie et Olivier Laporte). Benoit Blandin, président de la Sicafome, détaille : « Comme les bouchers et les éleveurs, nous faisons partie de la filière de la viande et il est donc normal de participer à notre niveau. De plus, il faut encourager les éleveurs en soulignant la qualité remarquable de leur travail via ces événements ». Gilles Trinquet, président du Comité des foires et concours du canton, poursuit : « La dégustation proposée est une occasion de faire apprécier au grand public tout le savoir-faire de l’élevage de nos campagnes de A (la bête sur pied) à Z (l’assiette) ».

Confiance renouvelée

Olivier Laporte, fournissant la viande de la dégustation à Moulins-Engilbert, pointe : « Il faut redorer l’image de nos métiers tout en redonnant confiance aux gens. Les anciens n’avaient pas ce réflexe de communication, et malheureusement je pense que nous en avons pâti. Aujourd’hui, toute la profession œuvre et fait évoluer le regard des gens, en bien ; donnant bon espoir pour l’avenir, à mon point de vue ». Emmanuel Bailly, gérant de la SARL Bailly Boucherie à Cosne-sur-Loire, précise pour sa première participation : « il est nécessaire de montrer nos façons de travailler dans le laboratoire de préparation, de mettre en avant les liens avec nos éleveurs et de présenter les avantages du circuit court, comme nous le pratiquons. Grâce à tout ceci, le consommateur sait exactement où va son argent ; un contrat de confiance indispensable ».

Future génération

De son côté, Stéphane Aurousseau, ayant ouvert son exploitation (Gaec Aurousseau) aux scolaires (âgés de 3 à 8 ans) stipule : « C’est notre rôle de participer à l’éducation des plus jeunes afin qu’ils fassent le lien entre nourriture et production. J’espère que ces visites leur permettront également d’avoir un regard bienveillant sur l’agriculture quand ils seront plus grands ». Accueillant également des scolaires, Vanessa Hénard (Gaec de la Barrée - participant pour la première fois), rebondit : « Cet événement est l’occasion de mettre à mal certains préjugés. De ce fait, il faut continuer notre engagement et nos efforts pour que ces rencontres deviennent incontournables pour tous les scolaires ». Enfin, Mathieu Flammer, formateur boucher au Campus Métiers Marzy (C2M) martèle : « Made in viande est l’occasion de montrer qu’un boucher travaille avec finesse et précision ». Tristan Dupuis, 20 ans (BTS ACSE au Legta de Challuy et venu à la porte ouverte du C2M) ajoute : « il faut s’intéresser à toute la filière pour trouver des idées de diversification ». Mathieu Flammer conclut : « nos métiers ont un avenir pour les jeunes, avec des débouchés assurés ; un avantage à choyer et à porter avec fierté devant tous ».