Les récents résultats en colza motivent certains agriculteurs à en semer davantage cette année, selon leurs possibilités. Le Côte-d'orien Anthony Clair en fait partie.
C'est l'une des rares satisfactions de ces moissons : le colza a tiré son épingle du jeu dans un certain nombre de cantons côte-d'oriens. L'enquête menée par la Chambre d'agriculture affiche un rendement moyen de 33 q/ha sur une cinquantaine de parcelles ayant fait l'objet de remontées terrain. Anthony Clair, à Thoisy-le-Désert, a terminé sa campagne sur un « score » de 34 q/ha : une telle moyenne n'avait visiblement jamais été atteinte sur son exploitation. Et encore : un orage de grêle avait récemment impacté sa culture. Selon l'agriculteur, la barre des 40 q/ha aurait sans doute été approchée sans cet aléa.
De 5 à 13,50 ha : +170 %
Cette campagne de colza encourage l'exploitant à en semer davantage, au détriment d'un peu d'orge et de blé. C'est chose faite depuis le 12 août dans un champ de 13,50 ha. « Je n'en avais que 5 ha cette année… Ce serait à refaire, bien sûr, j'en aurais fait beaucoup plus », confie Anthony Clair, qui « signerait volontiers » pour une moisson de colza 2025 similaire à celle qui vient de s'achever. La première étape à réussir est bien entendu l'implantation : « j'ai semé aujourd'hui car des pluies sont annoncées dans les prochaines heures. Il n'y plus qu'à croiser les doigts désormais. La parcelle dans laquelle nous sommes actuellement restait sur des céréales à paille depuis plusieurs années : quels que soient les futurs résultats, le colza aura au moins le mérite de rompre le cycle des maladies et des mauvaises herbes dans la rotation ».
Et ailleurs ?
Onze agriculteurs côte-d'oriens livrent ici l'évolution de leur surface dédiée au colza entre 2024 et 2025. L'augmentation « moyenne » par exploitation s'élève à +25 %. Les résultats : Antoine Carré (Verrey-sous-Salmaise) : de 40 à 68 ha (+70 %), Jérémy Rognon (Pothières) : de 18 à 20 ha (+11 %), Arnaud Guillien (Chivres) : de 17,4 à 17 ha (-2 %), Franck Jeannin (Chazilly) : de 18 à 20 ha (+11 %), Cyril Bret (Bure-les-Templiers) : de 10 à 15 ha (+50 %), Hubert Coucheney (Planay) : 34 ha (=), Clément Gamin (Poncey-sur-l'Ignon) : de 43 à 63 ha (+46 %), Nicolas Chauve (Puits) : de 59,60 à 56 ha (-6 %), Antoine Schmith (Châtillon-sur-Seine) : de 40 à 85 ha (+112 %), Lucas Géliquot (Chaume-lès-Baigneux) : de 0 à 15 ha (le colza avait été arrêté depuis plusieurs années), Pierrick Tournier (Liernais) : de 22 à 12 ha (-45 %, baisse involontaire de l'agriculteur, contraintes liées à l'assolement après l'apparition du colza il y a deux ans).