Alimentation du bétail
De la bonne camelote

AG
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La récolte d'herbe est d'un haut niveau cette année. De bon augure pour les éleveurs, notamment bovins.

De la bonne camelote
Olivier Raze et Didier Blandin, rencontrés dans le canton d'Arnay-le-Duc.

On parle de quoi, entre éleveurs, en ce moment ? Des récoltes, bien évidemment ! Didier Blandin et Olivier Raze, croisés la semaine dernière à un carrefour, ont accepté de partager leur discussion. Didier Blandin, de Saint-Prix-lès-Arnay, a ensilé 500 ha pour des clients de l’ETA Antoine Leguy de Thoisy-la-Berchère : « La moyenne doit être proche de 5 tMS/ha. Dans certains méteils, le rendement monte parfois à 9 tMS/ha, ce qui correspond environ à 22 voire 23 t brutes/ha. Ce sont de bonnes moyennes, mais l’hétérogénéité est encore marquée cette année. Dans notre secteur, les luzernes ont souffert du froid de fin avril à début mai, cela se ressent dans les résultats. Au final, selon moi, le surplus de volumes n’excédera pas les 10 % par rapport à 2022 ». Olivier Raze, de Viévy, observe lui aussi une augmentation des tonnages, entre 15 et 20 %, aussi bien dans les foins que dans son ensilage de trèfle et ray-grass : « C’est assez aléatoire d’un pré à l’autre mais les résultats sont globalement bons, à la fois en quantité et en qualité. Il faudrait des récoltes comme celle-ci tous les ans ! ». Les deux éleveurs se montrent un peu plus inquiets pour la « suite des évènements », à commencer par leur maïs, qui manquait cruellement d’eau à la date du 12 juin. Concernant les moissons, c’est la grande interrogation. Celles-ci devraient débuter bien plus vite que prévu : « les orges sont à un stade bien avancé, elles devraient se sauver du sec. Pour le blé, nous ne savons pas, ça blanchi par endroits… Le triticale, lui, n’est pas vilain. Espérons qu’il tienne ses promesses d’ici la récolte… ». Comme tous les agriculteurs, Didier Blandin et Olivier Raze espèrent une belle moisson dans leurs cultures de vente pour limiter « l’effet ciseaux » : « les cours céréaliers ont bien baissé depuis l’an passé. Dans le même temps, nous travaillons avec un niveau de charges très élevé. Dans notre cas, nous avons réduit les unités d’azote dans le blé pour limiter les frais ».