Salon international de l'agriculture
Toute première fois

Chloé Monget
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Le Salon international de l'agriculture aura lieu du 24 février au 3 mars à Paris Expo (Porte de Versailles). À cette occasion, le Gaec des Aubus ira représenter la Nièvre, pour la première fois, avec deux béliers Berrichon du Cher. 

Toute première fois
Le Gaec des Aubus (Maison Gaulon à Germenay) participera au SIA dans la catégorie ovins Berrichon du Cher avec un tondu (2 ans) et non tondu (1 an). Ici de gauche à droite : Rodolphe, Véronique et Perrine Clément de Givry.

« Nous sommes fiers » réagissent humblement Véronique et Rodolphe Clément de Givry suite à leur sélection pour participer à la 60e édition du Salon international de l’agriculture (SIA – du 24 février au 3 mars) dans la catégorie ovins Berrichon du Cher. Installés respectivement en 1998 et 1989, Véronique et Rodolphe iront à ce rendez-vous pour la première fois : « c’est une satisfaction de voir qu’il y a une certaine reconnaissance de notre travail ». Ils poursuivent : « Il est indéniable que le salon est une belle vitrine de l’agriculture pour le grand public et c’est l’occasion idéale de rappeler que sans agriculteurs, il n’y a pas de nourriture. Au vu des événements récents, et de l’intérêt que les gens y ont porté, il semble que nos problématiques ont été comprises par une majorité de la population. Après des années à avoir été attaqués sur nos pratiques, cela fait du bien de voir l’agriculture reprendre sa vraie place dans le cœur du public ». Outre cela, et plus personnellement, ils évoquent le SIA comme une belle opportunité : « Nous avons beaucoup échangé avec les autres éleveurs de Berrichon du Cher et il semble que le SIA soit le moment parfait pour élargir sa clientèle étrangère, et ce même si le salon n’est pas aussi professionnel que Cournon ».

Un choix réfléchi

Sélectionnés dans la catégorie Ovins Berrichon du Cher, les deux associés précisent les raisons du choix de cette race pour leur cheptel : « Elle est rustique, prolifique et offre de belles qualités maternelles. En plus, elle se désaisonne très bien ce qui est parfait pour notre activité ». Ils développent : « Nous avons des agnelages en septembre (inscrites), en novembre (non inscrites) et en février (agnelles) ce qui permet une bonne répartition du travail d’autant plus que nos vêlages se déroulent en novembre et décembre. De plus, cet étalement permet de lisser les revenus sur une certaine période puisque nous pouvons gérer les ventes sur divers mois. En parallèle, nous procédons à du commerce de reproducteurs et d’agnelles. Cette diversification et l’alliance bovins-ovins nous semblent complémentaires et nous conviennent, même si cela demande un gros investissement en temps – comme tous les éleveurs d’ailleurs ». Si pour Véronique et Rodolphe l’animal parfait n’existe pas, ils travaillent pourtant sur l’évolution de leur troupeau avec la génétique : « nous avons un intérêt particulier pour les qualités laitières (car sans lait pas de vie) et pour les qualités maternelles bien évidemment. Et, aujourd’hui, nous dirigeons nos choix afin de remettre un peu de conformation. L’avenir nous dira si notre sélection sera la bonne, mais en attendant, le concours du Salon pourra nous donner une idée de notre positionnement par rapport aux autres élevages. Cela étant dit, nous avons encore beaucoup à faire avant Paris ».

Avant et pendant

En effet, pour eux la participation au SIA est une véritable aventure demandant énormément d’organisation et de préparation : « Pour les deux béliers, nous avons adapté leurs rations, afin qu’ils soient les plus beaux possible lors de l’événement. Mais, il est clair qu’ils reviendront à une alimentation normale à l’issue car ils doivent tout de même assurer leur travail de reproducteurs. De plus, nous sommes un peu stressés car ils n’ont pas forcément l’habitude du bruit ou des personnes extérieures au Gaec et même s’ils sont assez dociles, ils ont leur caractère. Pour les préparer à divers sons, nous allons leur mettre de la musique dans leur tunnel ». Une fois à la Porte de Versailles, et durant la durée du salon, les béliers seront surveillés par leur fils. Véronique et Rodolphe précisent : « Comme nous avons d’autres animaux à panser, nous serons présents uniquement le mardi pour le concours. Ainsi, accompagnés par notre fille, Perrine, nous retrouverons Louis à Paris ». Au-delà du concours et des éventuels échanges professionnels, les associés comptent bien profiter de ce moment particulier : « nous allons visiter le salon car il regroupe de nombreuses races que nous ne connaissons pas. L’élevage Français est haut en couleur et en qualité, alors autant apprécier le travail de tous les collègues qui seront réunis à Paris ». Pour plus de renseignements sur le SIA 2024 : https://www.salon-agriculture.com/

Le Gaec des Aubus en chiffres

2 associés : Rodolphe et Véronique Clément de Givry,

130 vaches Charolaises, dont 55 environ inscrites depuis 3 ans,

200 mères brebis Berrichon du Cher dont 60 environ inscrites depuis 4 ans,

230 ha composés de 40 ha de céréales (méteil, sorgho fourrager, blé, orge, épeautre – pour l’autoconsommation) le restant étant en prairies naturelles.

 

D'autres participants pour la Nièvre :

Outre le Gaec des Aubus, d’autres participants sont sélectionnés pour aller au Salon international de l’agriculture. Voici la liste des éleveurs bovins Charolais et leurs animaux : EARL de Beaumont (Guenot) avec Venus et Souche, EARL Guenot Nicolas avec Vanille, Ortense et Rafaello, Gaec Savre avec Sylvanie et Verone, Rosanne Lemaitre avec Redoutable. Canins Laika de Iakoutie : Emma Gallou avec Not Fancy Peak. Ovins Berrichon du Cher : Gaec des Aubus. Ovin Mouton Charollais : Michel Clément, Gaec Michel et Mikaël et Laure Rogemont.