Aviculture
Pour le plaisir

AG
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L'aviculture est une passion pour de nombreux éleveurs amateurs. Rencontre avec l'un d'entre eux, habitant le village de Bligny-lès-Beaune.

Pour le plaisir
Denis Bon et l'une de ses volailles.

Et un jour, sans savoir pourquoi, un simple centre d’intérêt devient une grande passion. Denis Bon est passé par là il y a près d’une dizaine d’années avec un véritable coup de foudre pour l’aviculture. L’homme de 57 ans élève et sélectionne depuis de magnifiques animaux selon des critères bien définis : la crête, les plumes, les pattes, les ergots ou encore les œufs. Son élevage compte plusieurs espèces et races. Sa grande spécialité était jusqu’à présent la Barbezieux, une poule très ancienne en capacité de pondre des œufs de 140 g, presque trois fois plus gros que la moyenne. « Compliquée » à élever, la Barbezieux a disparu de chez lui, au profit d’une autre race, originaire d’Indonésie : « Il s’agit du coq rieur qui, comme son nom l’indique, rit très souvent ! Cette volaille fait partie de la famille des coqs de combat. Là, c’est un peu moins marrant car si un coq étranger vient à s’approcher de lui et de ses poules, il le tuera… Sa chair est loin d’être la meilleure. La manger n’est pas l’objectif, j’élève cette race uniquement pour le plaisir, tout comme les autres d’ailleurs. Et je les sélectionne. J’ai notamment réussi à créer des spécimens tachetés et tricolores ».

Participation à des concours

Cette passion pour l’aviculture a conduit Denis Bon sur de nombreux concours tels que Saulieu, Châtillon-sur-Chalaronne, Bort-les-Orgues, Metz et même Paris, dans le cadre du salon de l’agriculture. De nombreux titres ont été obtenus par le sud côte-d’orien. Sa plus belle performance a été enregistrée aux championnats d’Europe de 2015 organisés en Lorraine. « Pas moins de 40 000 volailles étaient alors réunies. Deux de mes Barbezieux avaient terminé chacune vice-championne de leur catégorie », mentionne Denis Bon, qui a également glané de nombreux trophées avec des lapins. De telles performances peuvent engendrer de belles retombées commerciales, mais cela n’est pas le but pour un éleveur amateur. Denis Bon a donc préféré stopper ses sorties : « le téléphone sonne beaucoup quand vous remportez un trophée, car vous figurez sur un catalogue. En 2015, quelques jours après les championnats d’Europe, des éleveurs de toute la France m’avaient contacté. Des Russes avaient aussi cherché à m’acheter des poules. L’aviculture est seulement une passion et c’est déjà beaucoup. En plus, l’atmosphère sur les concours n’est pas toujours très bonne, alors j’ai arrêté. Je suis bien mieux dans mon jardin ! ».

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De nombreuses plaques, trophées, médailles et diplômes ont été remportés sur des concours.
Mais aussi... Très chers Caroline et Léon

Mais aussi... Très chers Caroline et Léon

Denis Bon élève également deux Mangalitzas, des cochons laineux originaires de Hongrie. Ces animaux très proches du sanglier sont « frisés comme des moutons » (10 à 12 cm de laine) et présentent la caractéristique d’avoir une croissance beaucoup plus lente que les autres porcins, comme l’indique leur propriétaire : « leur engraissement dure deux ans, puis il faut attendre autant de temps pour que leur viande sèche et soit consommable. Ces produits sont très recherchés dans les restaurants étoilés, car leur viande contient du très bon gras, notamment des oméga 3, 6 et 9 ».

 

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Denis Bon élève également plusieurs races de dindons.