Élevage bovin
Son cheptel revit grâce à la géobiologie

AG
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Un éleveur charolais du canton d'Arnay-le-Duc a réglé bon nombre de problèmes grâce aux services de deux géobiologues. Récit.

Son cheptel revit grâce à la géobiologie
Frédéric Porcheret, la semaine dernière dans sa stabulation près de Lacanche.

La géobiologie, bien souvent, on y croit ou on n'y croit pas. Frédéric Porcheret, éleveur à Champignolles, ne fait plus partie des personnes à convaincre après une expérience très bénéfique au sein de son cheptel. Cette discipline, qui se définit comme l'« étude de l'influence du lieu sur le règne vivant », a réglé bon nombre de ses problèmes survenus dans son bâtiment métallique. « Je revis et mes animaux aussi ! », confie l'éleveur de 45 ans, qui retrace ici ses mésaventures. « Les maux sont apparus au cours de l'année 2016, tous venaient de la case centrale. Les 24 charolaises qui y siégeaient maigrissaient, contrairement aux autres, alors que les rations étaient les mêmes pour tous les animaux. Il y avait souvent des complications lors des vêlages, notamment des infections après des césariennes, toujours à ce même endroit du bâtiment... Les problèmes respiratoires étaient nombreux, les anti-inflammatoires n'avaient aucun effet. Les veaux ne se couchaient pas au milieu de la case : ils allaient plutôt contre le mur, comme s'ils voulaient sortir du bâtiment... Bref, rien n'allait comme il faut et je ne trouvais pas de solutions ». Frédéric Porcheret va perdre jusqu'à six veaux et même quatre vaches. « Pire encore, les problèmes, notamment respiratoires, se propageaient dans les autres cases, les pertes de l'année allaient atteindre 15 veaux et 5 vaches... Les frais vétérinaires ont plus que triplé en atteignant 19 000 euros cette année-là. Il y avait de quoi devenir fou, je ne pouvais pas continuer comme ça, sinon, je fermais la boutique... De voir les animaux ainsi était invivable ».

Un contact salvateur

Un repas de famille, contre toute attente, allait changer beaucoup de choses pour le Côte-d'orien : « face à mon désarroi, mon beau-frère, qui est passionné d'élevage et qui travaille dans la métallurgie, m'a parlé de géobiologie. Il m'a donné les coordonnées d'un éleveur qui rencontrait les mêmes problèmes que moi. Je l'ai aussitôt appelé, tout comme le géobiologue qui était intervenu chez lui. Avant même de se déplacer chez moi, ce dernier m'a demandé de lui envoyer une planche cadastrale, en lien avec mon bâtiment. Quand il m'a recontacté, il m'a dit d'emblée que quelque chose n'allait pas au centre de ma stabulation ! Je ne lui avais pourtant pas parlé de cette fameuse case centrale... Selon lui, des courants telluriques et trois failles se croisaient à cet endroit, des ondes néfastes se propageaient... Heureusement, il y avait apparemment des solutions ». Le géobiologue s'est déplacé à Champignolles et a fait installer trois rochers d'1,5 tonne chacun à des endroits stratégiques. « Des fils de cuivre ont été disposés dans le même temps, avec leurs extrémités enterrées à 80 cm de profondeur », indique Frédéric Porcheret.

Changement radical

L'hiver qui a suivi n'a « rien eu à voir » avec le précédent, au plus grand soulagement de l'éleveur de 85 vaches charolaises : « les différences étaient énormes... Les veaux jouaient dans la paille et se couchaient au centre de la case, ce qui n'était pratiquement jamais arrivé. Le comportement général des animaux était redevenu normal. Le changement a été radical, avec beaucoup moins d'interventions vétérinaires. Même moi je me sentais beaucoup mieux. Je n'avais plus le poids du bâtiment sur mon dos, cette sensation très désagréable que j'avais depuis un petit moment ». Quelques mois plus tard, une visite d'un marchand de minéraux allait être l'occasion d'aller « encore plus loin » dans la démarche : « ce professionnel était sensibilisé à la géobiologie, je l'ai appris à tout hasard lors d'une discussion. Celui-ci a détecté la persistance de courants telluriques dans le bâtiment. J'avais tellement peur que mes problèmes reviennent que j'ai décidé de contacter un nouveau géobiologue, davantage spécialisé. Celui-ci m'a informé qu'un transformateur installé à 4 km du site était responsable de ces courants... J'avais du mal à y croire, compte tenu de la distance, mais les étangs de Lacanche assuraient visiblement la conduction... ». Deux tuyaux de cuivre longs de 10 cm ont été installés près de ce transformateur. De nouveaux effets bénéfiques ont été immédiatement constatés dans le bâtiment de Champignolles...

Retour à la normale

Frédéric Porcheret, riche de cette expérience, invite ses homologues éleveurs à faire réaliser un diagnostic de géobiologie au moindre de doute : « cela peut vraiment valoir le coup... Dans mon cas, vous l'aurez compris, je ne regrette pas du tout ! Cela m'a coûté 925 euros la première fois puis 1 400 euros la seconde, pour un montant très vite rentabilisé... Mes animaux sont aujourd'hui en pleine santé, c'était primordial pour moi. Cette épreuve a été difficile : j'ai mis cinq ans à m'en remettre, avec les très grosses pertes que j'ai subies et mes frais vétérinaires qui avaient explosé. Ces derniers arrivent désormais à 5 300 euros annuels, sachant que j'ai eu neuf césariennes à cause de gros veaux cet hiver. Comme un géobiologue m'expliquait, dans les années 1800, avant de construire, nos anciens réfléchissaient beaucoup plus que nous, aujourd'hui. Avant de poser la première pierre, ils élevaient des poulets de chair et faisaient un jardin pour voir si tout poussait bien à cet endroit...Cela fait réfléchir ».

photo supplémentaire
Trois rochers de plus d'une tonne ont été disposés autour du bâtiment.