Syndicalisme
Tribune sur l'énergie du président de la FRSEA BFC

Christophe Chambon, président de la FRSEA BFC
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Christophe Chambon, président de la FRSEA Bourgogne-Franche-Comté, réclame une prise en compte particulière du secteur agricole, face aux risques de restriction d’accès à l’énergie.

Tribune sur l'énergie du président de la FRSEA BFC
Christophe Chambon, président de la FRSEA BFC, estime que l'agriculture, mais aussi l'amont et l'aval des filières agricoles, doivent être considérés comme des établissements d'intérêt général afin de ne pas être soumis à des délestages en fourniture d'électricité.

Avec la crise sanitaire du Covid, le secteur alimentaire a été mis à l’honneur au même titre que celui de la santé. Après cette période difficile pour tout le monde, on espérait retrouver un contexte stabilisé avec une certaine sérénité. C’était sans compter sur les aléas internationaux, avec le retour d’une guerre aux portes de l’Europe qui, par effet de dominos, entraîne des conséquences sans précédent sur notre économie. Concernant la situation économique de nos exploitations, il faut rester vigilant et réagir rapidement face aux situations qui menaceraient la survie de nos entreprises. Nous devons rappeler à tous nos interlocuteurs que le secteur agricole reste stratégique pour assurer notre souveraineté alimentaire. La gestion de l’énergie doit être prise en compte, pour la qualité sanitaire de nos produits et éviter des crises d’approvisionnement. À ce titre, nous demandons que toutes nos entreprises (exploitations agricoles, entreprises de l’amont et de l’aval) soient considérées comme des établissements d’intérêt général et, par conséquent, exemptées du dispositif de délestage ou de coupures. Enfin, il est important de renforcer l’autonomie énergétique des exploitations agricoles par des aides aux investissements, liées aux énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques sur les toitures, méthaniseurs…) sans oublier l’adaptation nécessaire de la réglementation pour faciliter l’autoconsommation sur nos fermes. Face à ces risques de manque d’énergie pour nos entreprises nous demandons :

- une protection dans le cadre de mesures contraignantes de coupure, rationnement ou délestage ;

- un encadrement des prix des énergies,

- une simplification des démarches pour les projets concernant les énergies renouvelables.

Nous ne devons pas sous-estimer les problèmes d’approvisionnement et les coûts liés à l’énergie. Nous nous mobiliserons, si nécessaire, pour être réellement entendus sur ces questions stratégiques.