Race brune
Dix ans d'abstinence, c'est trop

AG
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Le concours national de la race Brune fait son grand retour le 5 octobre à Cournon. La Côte-d'Or sera très bien représentée.

Dix ans d'abstinence, c'est trop
Illustration

La dernière édition, c’était en 2013 à Châtillon. « Il y a eu, depuis, le concours européen à Mende, en Lozère, mais pas de national depuis dix ans. Oui, ça commençait à faire un peu long ! », lance Alain Terrillon, président de la Fédération Gen’Brune. Ce grand rendez-vous du jeudi 5 octobre, organisé dans le cadre du Sommet de l’élevage, regroupera 140 vaches en concours à partir de 12 heures. « Les trois fédérations de notre race seront présentes. La nôtre comptera 45 animaux », enchaîne l’éleveur du village de Griselles, près de Laignes. La Côte-d’Or représentera à elle seule 35 vaches : « nous avons limité à quatre le nombre de Brunes titulaires par exploitation, l’idée est d’emmener un maximum de monde à ce concours très attendu ». Trois autres animaux porteront les couleurs du « 21 » : il s’agit de génissons du Gaec Changarnier (Montmoyen), de l’EARL Saint-Roch (Pothières) et du Gaec Loosli (Chazeuil), qui seront proposés à la vente aux enchères nationale programmée le même jour à 17 h 30. Le niveau génétique sera forcément très intéressant. « Ce sera la crème de la crème », illustre Alain Terrillon.

Pas dépaysé

En circulant dans les allées de la Grande halle d’Auvergne, la probabilité de croiser des « têtes côte-d’oriennes » sera très élevée. En effet, une délégation de plusieurs dizaines de personnes est attendue à ce national. Il y aura bien sûr les exposants – au moins une quinzaine – mais aussi des accompagnants, des techniciens et aussi et surtout, une vingtaine de jeunes éleveurs en devenir, conviés eux aussi à l’évènement. « Nous souhaitons surfer sur la dynamique des journées châtillonnaises », souligne le président de Gen’Brune, « celles-ci avaient été marquées par une très belle implication des jeunes. La plupart d’entre eux mettaient pour la première fois les pieds dans l’ambiance d’un concours, nous avons décidé de les inviter à Cournon ! ». Chacun sera impliqué « à sa façon » et prêtera main-forte aux éleveurs durant les quatre jours du Sommet. Certains jeunes feront le déplacement avec les exposants, d’autres pourraient venir en minibus, moyen de locomotion envisagé par plusieurs Côte-d’oriens. L’hébergement se fera sous différentes formes : « il y aura un dortoir aménagé dans un semi-remorque mis à disposition par les transports Changarnier ! Tout le monde sera sur place, dans l’enceinte du concours. D’autres personnes préféreront réserver des chambres à proximité, il devrait y avoir aussi plusieurs caravanes ».

S’amuser et briller

Comme le disait un certain Pierre de Courbertin, l’essentiel sera de participer. « Tous les passionnés de la Brune ont envie de se retrouver, passer de bons moments entre nous sera l’objectif premier », souligne Alain Terrillon, qui poursuit : « organiser un national est particulièrement lourd, notamment sur les plans organisationnel et financier, alors il faut en profiter. Le transport d’un seul animal, à lui seul, peut vite atteindre la somme de 300 voire 400 euros. Nous remercions la soixantaine de partenaires qui nous épaulent durant ce concours ». En plus du côté festif, l’attribution des plus grands titres sera très attendue : « gagner un prix à un national n’est jamais anodin… Ce rendez-vous est une grande vitrine pour notre race. D’ailleurs, j’espère que plusieurs vaches issues de taureaux français vont se démarquer. Cela démontrerait, une fois de plus, la compétitivité de notre schéma de sélection. Celui-ci fonctionne d’ailleurs très bien : aujourd’hui, plusieurs de nos taureaux figurent dans le top Isu international. Nous n’avons jamais vendu autant de doses à l’étranger, nous avons un réservoir génétique de grande qualité ! ».