Élevages laitiers
Une contrainte qui n'en est pas une

AG
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Une journée d’informations sur Boviwell vient de se tenir en Côte-d’Or. Ce diagnostic évalue le bien-être animal dans les élevages et devient obligatoire chez les laitiers.

Une contrainte qui n'en est pas une
Siméon Bernard (conseiller bâtiments à Alysé) et Charlène Efligenir (en charge des productions animales à la FDSEA) évoquent le rendez-vous du 11 décembre.

Du neuf, dans les exploitations laitières : des indicateurs de bien-être animal font leur apparition dans la charte des bonnes pratiques d’élevage. « Un diagnostic nommé Boviwell doit être réalisé dans chaque élevage qui renouvelle sa charte. D’ici 2025, l’interprofession laitière vise 100 % des troupeaux laitiers français évalués. Cette thématique nous a réunis à Baigneux-les-Juifs et Magny-Lambert le 11 décembre », présente Charlène Efligenir, en charge des productions animales à la FDSEA de Côte-d’Or.

Des pistes pour progresser

Plusieurs critères sont pris en compte, comme le nombre de places à l’auge, l’état d’engraissement des vaches, la disponibilité en eau, la propreté, les aires de couchage et d’exercice, le comportement des animaux, l’état sanitaire ou encore le taux de mortalité. Siméon Bernard, conseiller bâtiments à Alysé, est agréé pour intervenir dans les élevages : « Un diagnostic se déroule généralement en trois phases. Il y a tout d’abord un échange avec l’éleveur, sur ses différentes pratiques. Nous procédons ensuite à une phase d’observation des animaux, dans leur environnement. Le troisième temps consiste à présenter les résultats et mettre en place, si besoin, un plan d’actions avec d’éventuelles pistes d’améliorations ». L’abreuvement et l’écornage des veaux font souvent partie des points perfectibles, comme l’observe le conseiller : « dans tous les cas, si quelque chose ne va pas, l’éleveur a bien entendu du temps pour corriger le tir afin d’obtenir son attestation valable trois ans. Une précision importante : les personnes qui auditent ne sont pas là pour blâmer. Elles sont à disposition pour aider les éleveurs à s’améliorer, en cas de besoin », ajoute Siméon Bernard.

Communiquer positivement

Le déploiement de Boviwell intervient dans un contexte particulier, celui dans lequel la préoccupation sociétale est grandissante au sujet du bien-être animal. « Une fois n’est pas coutume, ce nouvel outil ne doit pas être vu comme une contrainte, bien au contraire », assure Nicolas Michaud, éleveur à Pagny-le-Château et président d’Alysé, « Boviwell va nous permettre de communiquer positivement auprès du grand public avec des indicateurs concrets. Jusqu’à présent, le bien-être animal n’était pas justifié noir sur blanc, il le sera désormais. Il s’agit là d’une très belle opportunité pour montrer que les éleveurs travaillent très bien. Cela calmera peut-être nos éternels détracteurs ».