Fédération nationale bovine
La BFC présente au dernier conseil fédéral

Angèle Aristide
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Le conseil fédéral décentralisé de la Fédération nationale bovine (FNB) s’est tenu le 4 septembre à La-Roche-sur-Yon, en Vendée, en raison des Jeux Paralympiques de Paris. Cette journée fut riche en informations et en échanges. Des éleveurs de BFC y étaient présents.

La BFC présente au dernier conseil fédéral
Décentralisé en Vendée, le dernier conseil fédéral de la FNB aura largement abordé des sujets importants du moment : marchés porteurs en viande bovine, loi Egalim, lutte contre la FCO et la MHE...

La Fédération nationale bovine (FNB) assure poursuivre son travail en lien avec l’interprofession sur le marché porteur de la viande bovine française dans la restauration hors domicile (RHD). Entre 2017 et 2022, la part de la grande distribution dans la consommation de viande bovine a perdu quatre points, de 42 à 38 %, au profit de la RHD qui est passée de 20 à 24 %. Les volumes valorisés en RHD continuent d'augmenter (+14 % en cinq ans). Néanmoins, la viande importée représente toujours une part importante de ses approvisionnements (55 %). Sur le plan sanitaire, la Fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO BVT3) continue de gagner du terrain. La FNB a rappelé que compte tenu des mouvements d’animaux qui restent ouverts, il ne doit donc y avoir aucun effet de baisse des prix sur le marché. Concernant la MHE, depuis la rencontre des éleveurs, la stratégie vaccinale a été discutée. Pour le moment, un million de bovins seront vaccinés le plus rapidement possible. Les 2 millions de doses vaccinales commandées par l’État seront mobilisées pour les cheptels situés dans une zone de 50 kilomètres longeant la limite de la zone régulée, à l'intérieur de cette zone. Les éleveurs français demandent que cette zone vaccinale soit rapidement étendue et que l’État augmente les commandes de vaccins, pris en charge, comme annoncé le 30 août par le ministre de l’Agriculture.

Réflexion et bon sens

À l’échelle européenne, Luc Vernet, secrétaire général de Farm Europ, a exposé le fonctionnement et le calendrier du Parlement européen après les élections de juin. Il a abordé des thématiques liées à l’élevage comme la directive sur les émissions industrielles, le développement d’un marché carbone agricole ou encore les enjeux sur le bien-être animal. La profession attend de la réflexion et du bon sens de la part de la commission. Pour conclure la journée, le président de la FNB, Patrick Benezit, a tenu à repréciser les principaux engagements du gouvernement toujours en attente tels que la consolidation dans la loi de la reconnaissance des enjeux de pérennité de l'élevage, le respect des lois Égalim, l’absence de concurrence déloyale des importations et du libre-échange, ou encore la revalorisation légitime de l’image de l’élevage auprès du grand public. Les éleveurs attendent des réponses concrètes de la part de l’État. Ce doit être une vision de long terme, qui s’inscrive au titre du Plan national pour l’Élevage dans l’objectif de donner une perspective durable à ce secteur essentiel pour l’économie, les territoires et la souveraineté alimentaire.