Journées bâtiments
2/4 Un plan sans accroc
Le Gaec Chevalier, à Saint-Martin-du-Mont près de Saint-Seine-l’Abbaye, participait également à ces journées bâtiments. Près de soixante visiteurs se sont rendus dans cette stabulation libre en logettes paillées, équipée d’un robot de traite. Ce dernier investissement
(147 000 euros avec porte de tri et préfroidisseur) a été mûrement réfléchi par Laurent et Jean-Luc Chevalier qui l’envisageaient depuis dix ans. Une chose est sûre, ces deux frères ne regrettent pas avoir «mis de côté» durant des années pour se l’offrir au vu des avantages procurés. Une augmentation substantielle de 1 000 litres par vache est constatée, de même qu’une amélioration non négligeable de la qualité du lait. «Nous étions à deux traites par jour. Avec le robot, les vaches peuvent passer trois fois. Certaines y vont même à quatre reprises» explique Laurent Chevalier. D’un point de vue qualitatif, les deux éleveurs enregistrent une baisse conséquente de leur taux cellulaire. Ces différents avantages n’effacent malheureusement pas la dure réalité du monde laitier : «La crise, nous la sentons également, ce sera difficile tant que les prix ne remonteront pas» relèvent les deux Côte d’oriens, qui raisonnent un maximum leurs rations afin de limiter l’impact de la baisse du prix du lait. Une diminution de leur coût de concentrés a d’ailleurs été obtenue avec le choix d’un mélange farine d’orge/tourteaux.
Jean-François Dessolin, technicien à Côte d’Or Conseil Élevage, saluait la remarquable propreté des animaux du Gaec Chevalier lors de la visite : «C’est ce qui frappe le plus quand on entre ici. Cela est notamment dû au confort apporté par les logettes et à un racleur qui passe sept à huit fois par jour. Il n’y a pas de secret : avec des vaches propres, on obtient un lait de bonne qualité». Jean-François Dessolin relevait également la bonne circulation des bovins avec des couloirs très accessibles et peu de marches dans la structure : «ce bâtiment a été très bien pensé, les éleveurs ont bien pris le temps de réfléchir. Au fur et à mesure de la réflexion, des choses ont évolué et ont abouti à une belle finition». Concernant la robotisation de la traite, le technicien chiffre à 35 le nombre d’installations dans le département : «Entre quatre et cinq machines voient le jour chaque année en Côte d’Or mais cela devrait se calmer sérieusement en 2016 avec la conjoncture. Il faut faire attention à tout ce que l’on entend dire au sujet des robots. Ses impacts sont très différents d’une exploitation à une autre. Dire que l’on a gagné tant de litres ou en qualité doit être remis dans le contexte de l’exploitation. Il faut savoir d’où l’on démarre, comment étaient traités les animaux avant et considérer l’ancien système de traite. Traire plus souvent peut engendrer une production supplémentaire de 7 à 8 % mais guère plus, on le voit chez des éleveurs qui passent à trois traites sans rien changer d’autre sur leur exploitation. Dans tous les cas, il faut raisonner dans la globalité. Une bonne qualité du lait, comme je l’ai dit, n’est permise qu’avec des vaches propres. Avoir un robot nécessite d’être très vigilant au niveau de la propreté, une seule griffe est utilisée pour traire toutes les vaches, il faut savoir que le robot ne fait pas la différence entre une vache sale et une vache propre.... Sur l’aspect des cellules, nous venons de perdre une moyenne de 60 000 cellules sur le département grâce à une année sèche et une paille de qualité. Dans un nouveau bâtiment avec robot, l’auge est peut-être plus accessible, il y a peut-être une meilleure alimentation due à un choix de l’éleveur».
1/4 Des constructions et des réflexions
3/4 Zéro paille !
4/4 Des constructions et des réflexions
(147 000 euros avec porte de tri et préfroidisseur) a été mûrement réfléchi par Laurent et Jean-Luc Chevalier qui l’envisageaient depuis dix ans. Une chose est sûre, ces deux frères ne regrettent pas avoir «mis de côté» durant des années pour se l’offrir au vu des avantages procurés. Une augmentation substantielle de 1 000 litres par vache est constatée, de même qu’une amélioration non négligeable de la qualité du lait. «Nous étions à deux traites par jour. Avec le robot, les vaches peuvent passer trois fois. Certaines y vont même à quatre reprises» explique Laurent Chevalier. D’un point de vue qualitatif, les deux éleveurs enregistrent une baisse conséquente de leur taux cellulaire. Ces différents avantages n’effacent malheureusement pas la dure réalité du monde laitier : «La crise, nous la sentons également, ce sera difficile tant que les prix ne remonteront pas» relèvent les deux Côte d’oriens, qui raisonnent un maximum leurs rations afin de limiter l’impact de la baisse du prix du lait. Une diminution de leur coût de concentrés a d’ailleurs été obtenue avec le choix d’un mélange farine d’orge/tourteaux.
Jean-François Dessolin, technicien à Côte d’Or Conseil Élevage, saluait la remarquable propreté des animaux du Gaec Chevalier lors de la visite : «C’est ce qui frappe le plus quand on entre ici. Cela est notamment dû au confort apporté par les logettes et à un racleur qui passe sept à huit fois par jour. Il n’y a pas de secret : avec des vaches propres, on obtient un lait de bonne qualité». Jean-François Dessolin relevait également la bonne circulation des bovins avec des couloirs très accessibles et peu de marches dans la structure : «ce bâtiment a été très bien pensé, les éleveurs ont bien pris le temps de réfléchir. Au fur et à mesure de la réflexion, des choses ont évolué et ont abouti à une belle finition». Concernant la robotisation de la traite, le technicien chiffre à 35 le nombre d’installations dans le département : «Entre quatre et cinq machines voient le jour chaque année en Côte d’Or mais cela devrait se calmer sérieusement en 2016 avec la conjoncture. Il faut faire attention à tout ce que l’on entend dire au sujet des robots. Ses impacts sont très différents d’une exploitation à une autre. Dire que l’on a gagné tant de litres ou en qualité doit être remis dans le contexte de l’exploitation. Il faut savoir d’où l’on démarre, comment étaient traités les animaux avant et considérer l’ancien système de traite. Traire plus souvent peut engendrer une production supplémentaire de 7 à 8 % mais guère plus, on le voit chez des éleveurs qui passent à trois traites sans rien changer d’autre sur leur exploitation. Dans tous les cas, il faut raisonner dans la globalité. Une bonne qualité du lait, comme je l’ai dit, n’est permise qu’avec des vaches propres. Avoir un robot nécessite d’être très vigilant au niveau de la propreté, une seule griffe est utilisée pour traire toutes les vaches, il faut savoir que le robot ne fait pas la différence entre une vache sale et une vache propre.... Sur l’aspect des cellules, nous venons de perdre une moyenne de 60 000 cellules sur le département grâce à une année sèche et une paille de qualité. Dans un nouveau bâtiment avec robot, l’auge est peut-être plus accessible, il y a peut-être une meilleure alimentation due à un choix de l’éleveur».
1/4 Des constructions et des réflexions
3/4 Zéro paille !
4/4 Des constructions et des réflexions