Groupe Gaia
Savoir interpréter des analyses

Chloé Monget
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Après la formation du groupe Gaia dans la Nièvre, les rendez-vous s’enchaînent au fur et à mesure sur les exploitations des adhérents. Ainsi, ils se réunissaient le 29 juillet à Chevrette (Millay).

Savoir interpréter des analyses
L'ouverture d'une fosse et son analyse ont clôturé la rencontre du 29 juillet.

Thierry Ferrand, pédologue à la Chambre d’agriculture de la Nièvre et Christophe Dagouneau, Conseiller spécialisé bovins allaitant, animaient la journée de rencontre du groupe Gaia le 29 juillet à Chevrette (Millay). « Nous avons axé la rencontre sur la lecture des analyses de sol afin d’aider les exploitants à tirer des conclusions adaptées face aux résultats donnés, qui peuvent paraître parfois assez obscurs » détaille Thierry Ferrand.

Viser l’autonomie

Christophe Dagouneau rebondit : « Nous souhaitons que les exploitants aient toutes les clefs en main afin de prendre les décisions qui leur paraissent les plus judicieuses dans leur conduite. Bien sûr, nous sommes là pour les épauler, mais le but du groupe est qu’ils puissent trouver une certaine autonomie et une facilité dans la lecture des analyses ». Presque tous présents lors de la rencontre (soit environ une dizaine de personnes), les adhérents ont pu aborder divers sujets.

Thèmes variés

Ainsi ils ont pointé l’intérêt du pH et de la capacité d’échange cationique (CEC) afin de caractériser l’état acido-basique d’un sol. Le chaulage a également été mis en avant, avec un rappel sur la formule à appliquer pour adapter la quantité d’amendement à apporter. Un rappel a été fait sur la fertilisation via des engrais des fermes, de phosphore ou encore de potassium et leurs utilités comme pour le développement racinaire. À tout cela s’ajoute aussi l’importance du magnésium dans les apports.

Récurrent

Rendez-vous incontournable lors des réunions du groupe, l’analyse d’une fosse en situation a clôturé l’événement, les participants ont donc pu, sous la houlette de Thierry Ferrand, mettre en pratique leurs connaissances. Parmi ces dernières, il est à noter le ciblage des différents horizons ou l’identification des roches, de leurs minéraux (comme le granite) ou encore des traces hydromorphiques (ici oxydations et concrétions ferro-manganiques) pouvant être présents dans le sol. Thierry Ferrand conclut : « ces lectures peuvent paraître simples, mais il y a quelques bases à connaître avant de se lancer dans une quelconque analyse. L’ouverture de fosses à chacune de nos rencontres permet aux participants de tester leurs connaissances et d’en engranger de nouvelles ». Le prochain rendez-vous (date non définie) sera dédié, selon toute vraisemblance, à une première partie en salle afin de revenir sur chaque analyse de sol des participants pour consolider une base de lecture et proposer des actions ciblées à mettre en place sur chaque exploitation. La seconde partie sera dévolue à l’ouverture d’une fosse.