Sections des Anciens
Sans combat, pas d'acquis

Chloé Monget
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Dans le cadre des élections Chambre, une rencontre était proposée par la section des anciens exploitants de la Nièvre (SDAE 58), à Ruages le 15 janvier, en présence de Marie-Jeanne Rondeau, ancienne présidente de la SDAE 89 et administratrice à la SNAE.

Sans combat, pas d'acquis
Marie-Jeanne Rondeau, ancienne présidente de la SDAE 89 et administratrice à la SNAE, était présente pour éclairer certains sujets.

Célébration de l'Épiphanie oblige, une galette des rois fut partagée pour démarrer la rencontre organisée par la section des anciens exploitants de la FDSEA 58 (SDAE 58), le 15 janvier au restaurant « Le Poteau » à Ruages. Pour rappel, cet événement s'inscrivait dans le cycle des rencontres proposées, durant le mois de janvier, par le syndicat agricole pour les élections Chambre d'agriculture. D'ailleurs, toujours dans ce cadre, un autre rendez-vous de la SDAE 58 était prévu le 16 janvier, à Lucenay-lès-Aix, en présence de Danièle Jaillet, présidente de la section des Anciens exploitants de Saône-et-Loire, présidente de la section des anciens exploitants régionale et membre du bureau de la SNAE qui précise à cette occasion : « il est important de cotiser correctement durant sa carrière, voire de souscrire à une retraite complémentaire (qui peut être défiscalisée), pour ne pas payer le payer plus tard ».

Pour le 15 janvier, c'est Marie-Jeanne Rondeau, ancienne présidente de la SDAE 89 et administratrice à la SNAE, qui était présente pour animer les discussions. Sa présence mit en avant l'importance de la section au niveau national comme « force de proposition » tout en rappelant que « sans les sections locales, rien n'est possible ».

Le droit de voter

Pour rebondir sur cet élément, Philippe Rault, président de la section des anciens de la Nièvre, insiste : « nous sommes une petite section par rapport à d'autres départements, mais nous sommes actifs ! Je reste persuadé que le collectif est toujours plus fort, d'autant plus dans un syndicat, pour obtenir des avancées sur nos dossiers. Mais, il est nécessaire de s'engager, car sans combats, pas d'acquis. Ainsi, pour conserver notre représentativité auprès de la profession, je vous invite à voter aux élections Chambre ». Marie-Jeanne Rondeau ajoute : « Ce droit a failli être amputé l'an dernier pour les anciens exploitants ayant plus de 12 ans de retraite… un scandale ! Et, il faut reconnaître que la FNSEA a eu un certain poids pour éviter cela ; heureusement ». Pour ces élections Chambre, et pour la liste portée par la FDSEA et les JA 58, Cyrille Forest, vice-président de la FDSEA 58 et sur cette liste élective, prit ensuite la parole : « La section des anciens est un pilier indéniable dans de nombreuses organisations ou associations. En plus, elle a une grande importance pour notre département, notamment pour la transmission du savoir et le renouvellement des générations. La présence des anciens à la Chambre d'agriculture est donc une évidence et une force pour construire l'avenir de notre profession ». Marie-Jeanne Rondeau pointe : « La section a à cœur de garder un œil sur l'agriculture d'aujourd'hui, afin de la défendre à tout moment. C'est pour cette raison que notre spectre d'intérêt est large : traitement des eaux, arnaques, etc. ».

Retraite forcément

Après ces éléments, elle aborda les retraites, au travers des acquis obtenus ces dernières années mais également ceux en attente d'obtention pour l'avenir : « Nous avons obtenu l'augmentation de la retraite au 1er janvier 2025 effective en février de 2,2 % sur la retraite forfaitaire et de 5,3 % sur la RCO, c'est peu mais mieux que rien du tout. Il ne faut jamais se reposer dans les combats à mener » martèle-t-elle, et Philippe Rault ajoute : « si nous ne demandons rien, nous n'aurons rien ! ». Parmi ces prochains combats à mener, la section rappelle que le calcul de la retraite sur les 25 meilleures années est un droit acquis et doit être « absolument mis en action, comme prévu pour le 1er janvier 2026 » insiste Philippe Rault, tout en rappelant qu'une loi actant l'alignement progressif de la retraite agricole sur celle des salariés et autres indépendants est nécessaire pour enclencher cela. Ensuite, elle désirerait instaurer un minimum de 85 % du Smic pour les conjoints à carrière complète, instaurer une référence unique pour les salariés et pour les chefs d'exploitations, et enfin harmoniser les règles de retraite agricole avec celles des salariés (au travers de l'adoption des mêmes plafonds de retraite ou encore de l'exclusion du calcul des minima des pensions de réversions). Sur les retraites, les échanges entre les participants ont été nourris et transpiraient d'une conclusion : chaque dossier est opaque et complexe. Marie-Jeanne Rondeau se désespère d'ailleurs : « chaque cas est particulier, mais la très grande majorité ont des problèmes pour soit accéder à leur retraite, soit pour avoir les bons montants… Là encore, il faut conserver une forte vigilance afin de ne pas se faire léser. En cas de problème, il ne faut pas hésiter à contacter la MSA ou la FDSEA de votre département ». Enfin, Sur ces mots, la SDAE 58 évoqua les prochains événements (voyages d'un ou plusieurs jours), mais aussi sur la volonté d'organiser un rendez-vous « plus ouvert » afin d'accueillir de nouveaux membres, tout en tissant un lien social avec les Jeunes Agriculteurs. Pour le moment, aucune date n'a été arrêtée, mais une chose est, elle, certaine, les anciens sont très motivés à réaliser ces projets. Les échanges se terminèrent sur un repas très convivial au restaurant « le Poteau », lieu de la réunion.

Accompagnement pour voter

Durant la rencontre, Cyrille Forest rappela les deux modes de scrutins possibles (postal ou électrique), en précisant que les animatrices de la FDSEA 58 se tenaient à la disposition des anciens – mais pas seulement - en cas d'interrogations. D'ailleurs, elles parcourront le département à partir du 20 janvier pour proposer un accompagnement le plus local possible. Renseignements : 03 86 93 40 92.