Viticulture et grandes cultures
Optimiser chaque intervention

D'APRÈS COMMUNIQUÉ
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La Chambre d’agriculture de Côte-d’Or propose un accès à plus de 200 stations agro-météo connectées. Le dispositif permet d’anticiper le gel et de diminuer les intrants.

Optimiser chaque intervention
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La Chambre d’agriculture de Côte-d’Or a noué une collaboration avec Sencrop, start-up de l’agritech spécialisée dans la technologie du microclimat, pour gérer les aléas climatiques et faciliter la prise de décisions culturales au quotidien. Deux réseaux de stations météo connectées sont ainsi déployés sur le territoire : le premier en viticulture, le second en grandes cultures. Plus de 200 stations maillent déjà le département. À la clé : la possibilité aux producteurs d’accéder en temps réel à des informations telles que la température, la vitesse du vent ou encore le cumul des pluies sur leurs parcelles. Les agriculteurs et viticulteurs peuvent également programmer des alertes météo pour intervenir au meilleur moment dans leurs parcelles. Sencrop permet ainsi d’optimiser chaque intervention (protection des cultures ou fertilisation).

En viticulture

Le parcellaire des viticulteurs est souvent morcelé et affiche des conditions météorologiques très différentes selon les secteurs. Les stations météo connectées permettent de consulter les conditions ultra locales et à différents points du territoire. Pierre Petitot, conseiller à la Chambre d’agriculture, informe que 90 stations sont déjà installées : « Celles-ci collectent des informations comme la température, l’hygrométrie ou encore le cumul de pluie qui sont accessibles depuis un smartphone ou un ordinateur. Ce réseau a été complété par des viticulteurs qui ont acheté leur propre station et qui les ont été intégrées au réseau de la Chambre. Aujourd’hui, nous disposons ainsi de 117 stations, qui nous permettent un maillage fin du territoire ». L’installation de ce réseau répond à plusieurs objectifs, notamment celui de mieux gérer les aléas climatiques, comme le gel. Grâce à des alertes programmables, les viticulteurs peuvent être avertis jusqu’à quatre jours avant l’épisode de gel. Sencrop accompagne également les professionnels dans la planification de leurs travaux viticoles. En cas de pluie par exemple, le viticulteur pourra décaler l’intervention programmée, plutôt que de se rendre sur place pour s’apercevoir que les conditions météo ne sont pas réunies. Sans oublier l’enjeu de la gestion phytosanitaire : Sencrop permet de traiter au bon moment, avec la dose appropriée. En connaissant le cumul de pluies, les viticulteurs pourront décider s’ils peuvent traiter sans risque de lessivage. « Les stations Sencrop apportent une finesse et une analyse d’informations inédites », souligne Pierre Petitot.

… en grandes cultures aussi

La Chambre d’agriculture déploie également un réseau en grandes cultures, aujourd’hui composé de 85 stations. Deux offres sont aujourd’hui disponibles : l’offre premium, dans laquelle l’agriculteur possède sa propre station et a accès au réseau partagé, et l’offre éco, dans laquelle l’agriculteur n’a pas de station et souscrit à un abonnement qui lui donne accès au réseau présent à proximité. Jérémie Blas, responsable du pôle productions végétales annuelles à la Chambre d’agriculture, rappelle les différents objectifs du dispositif : « Il s’agit de répondre au mieux aux besoins des agriculteurs concernant les données météo à la parcelle et de piloter au plus juste les préconisations phytosanitaires, en accord avec la réglementation. En ayant accès à des données météo ultra-locales, les agriculteurs vont pouvoir programmer leurs travaux agricoles : est-ce le bon moment pour semer, n’y a-t-il pas trop de vent pour traiter, le temps va-t-il se maintenir assez longtemps pour prévoir un désherbage mécanique ? Le changement climatique nous oblige davantage à anticiper les interventions. Les fenêtres de tir pour semer ou épandre son azote sont de plus en plus restreintes… Les données météo Sencrop, couplées aux bulletins techniques des conseillers de la Chambre d’agriculture, permettent de mieux piloter les cultures et d’optimiser les charges ».