Les vœux de la profession ont été prononcés par Vincent Lavier, lundi soir à Bretenière.
L’ensemble des organisations et partenaires étaient conviés le 15 janvier à la Maison de l’agriculture pour les vœux de la nouvelle année. Vincent Lavier était au pupitre pour la 11e fois consécutive, la dernière de l’actuelle mandature. « Le renouvellement de notre Chambre consulaire aura lieu en janvier prochain et dans un an, la campagne électorale battra son plein », rappelle l’agriculteur de Saulx-le-Duc. Celui-ci a énuméré plusieurs faits marquants de l’année écoulée, comme les difficultés de l’agriculture biologique ou encore l’explosion des charges. Ce dernier point, couplé à une baisse globale de la production dans les secteurs les plus fragiles, « pose la question de la pérennité de l’agriculture à moyen terme sur ces territoires, notamment avec la récurrence des déficits hydriques printaniers ». Vincent Lavier a également rappelé le « fiasco du transfert de l’instruction des dossiers Feader » : « loin de moi l’idée de chercher des coupables, mais n’oublions pas que le réseau consulaire a transmis ses premières offres de services au Conseil régional au printemps dernier et que nos propositions se concrétisent seulement aujourd’hui… Sur ce sujet, notre seul objectif est que les agriculteurs en attente d’une aide soient le moins impactés possible ». La colonisation du territoire par le loup a aussi été déplorée au cours de cette cérémonie, le bilan des pertes s’élevant à 49 ovins et cinq veaux en un an dans le département.
Des attentes pour 2024
Plusieurs lois ou projets de loi impacteront les activités agricoles en 2024. Vincent Lavier en a évoqué plusieurs dans son intervention, notamment la PLOAA (Pacte et Loi d’orientation et d’avenir agricole) : « le rythme des lois d’orientation agricole est d’environ une par décennie. Certaines ont marqué les esprits plus que d’autres. Les lois de 1960 et 1962 ont façonné l’agriculture à une période où les enjeux étaient forts. J’espère qu’il en sera de même pour celle-ci. Ses objectifs sont multiples : réconcilier l’agriculture et la société, faire émerger une nouvelle génération d’agriculteurs qui soit à l’avant-garde des transitions écologiques et alimentaires. Concevoir de nouveaux systèmes de production et accélérer des projets agricoles, notamment en lien avec le stockage de l’eau, font partie des autres vocations de ce dispositif ». La loi relative à l’accélération de la production des énergies a elle aussi été citée : « le décret d’application définissant les conditions de développement de l’agrivoltaïsme est attendu. Celui-ci, une fois effectif, prendra le relais de la doctrine en vigueur dans le département, doctrine qui a permis de poser un cadre et surtout d’éviter quelques excès constatés sur les premiers projets ». Le président de la Chambre d’agriculture a listé plusieurs projets locaux dans son discours, comme la mise en œuvre du projet EADC (Eau et Agriculture Durables du Châtillonnais). Le dernier mot a été adressé à Fabrice Genin, agriculteur à Marsannay-le-Bois et membre du bureau de la Chambre d’agriculture : « que Fabrice gagne le combat qu’il mène contre la maladie, c’est le dernier vœu que je souhaite formuler ce soir ».
