Moutarde
Des semis perturbés par la pluie

AG
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Le vice-président de l'APGMB (Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne) évoque la période de semis et le retour de la pluie.

Des semis perturbés par la pluie
Damien Baumont, le 8 novembre à Dijon.

Il assurait l’animation du stand de la moutarde à la Ferme Côte-d’Or, pour présenter la filière et répondre aux questions des visiteurs. Damien Baumont, vice-président de l’APGMB, n’a pu échapper à un petit entretien pour Terres de Bourgogne. L’actualité des producteurs, c’est bien sûr les semis et le retour tonitruant de la pluie. « Nous avons semé 8 500 ha en conventionnel. Entre 1 000 et 1 500 ha devraient l’être au printemps, comme cela était prévu. Les fortes pluies ne semblent avoir perturbé que les semis en bio, pour lesquels des dates plus tardives sont toujours conseillées, c’est-à-dire autour du 20 octobre. Nous n’avons pu semer que 400 ha et cela ne devrait plus évoluer… En conséquence, 600 autres hectares seront reportés au printemps ». Avec près de 200 mm cumulés en moins de trois semaines, Damien Baumont observe quelques difficultés pour les levées : « de l’eau, il en fallait ! Mais en avoir autant, c’est impressionnant. Il pourrait y avoir quelques pertes liées à l’effet toxique du désherbage, mais cela devrait rester marginal et très localisé. Nous attendons désormais un peu plus d’ensoleillement, car certaines levées sont un peu poussives ».

L’agriculteur de Barges se dit confiant pour la suite : « dans l’idéal, il nous faut des moutardes assez développées pour l’hiver, mais pas trop non plus pour limiter le risque de gel ! Nous sommes aujourd’hui dans les clous, d’autant que les hivers sont relativement doux depuis plusieurs années : les moutardes continuent de se développer. Lors de la dernière campagne, les meilleurs résultats ont été obtenus avec les moutardes les plus tardives ». La seule petite déception de l’APGMB, pour le moment, vient du nombre d’hectares dédiés à la culture : « nous en attendions un peu plus, pour ne rien vous cacher. Nous avions envisagé une surface de 12 000 ha pour honorer la nouvelle commande de 10 000 tonnes passée par les industriels. Il faudra faire avec 2 000 ha en moins. Un rendement moyen de 12 q/ha sera nécessaire pour y parvenir : c’est ce que nous faisons habituellement, alors j’y crois ! Notre dernière moyenne de 9,3 q/ha est la plus mauvaise jamais obtenue. Ce ne sera pas tous les ans comme ça… ».