Retraites agricoles
Visite d'un député à la Maison France Services de Montsauche-les-Settons

Berty Robert
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Face à la complexité à laquelle sont confrontés certains ex-agriculteurs pour finaliser leur dossier de retraite, les Maisons France Services, conçues pour renforcer l’accès aux services publics dans les zones rurales, sont vues comme un levier à actionner. Exemple dans le Morvan nivernais.

Visite d'un député à la Maison France Services de Montsauche-les-Settons
Lors de la visite du député de la seconde circonscription de la Nièvre, Patrice Perrot (au centre, veste sombre), à la Maison France Services de Montsauche-les-Settons, début septembre, en compagnie de la directrice du centre social, Maryline Salin, de la maire de la commune, Marie Leclercq, de Pierre Bobin (section des anciens de la FDSEA), de Gilles Lemée, délégué local MSA.

Le rôle d’un parlementaire ne se limite pas à faire adopter des textes de loi. Il se doit aussi de vérifier, sur le terrain et de manière concrète, comment se traduisent les évolutions législatives qui ont un impact sur le quotidien de tout un chacun. C’était tout l’objet de la visite du député de la seconde circonscription de la Nièvre, Patrice Perrot, à la Maison France Services (MFS) de Montsauche-les-Settons, en plein Morvan nivernais, début septembre. À l’initiative de cette visite, on trouve un membre de la section des anciens de la FSEA 58, Pierre Bobin, très mobilisé sur la question de l’avancée des dossiers de retraites agricoles, en particulier depuis l’entrée en vigueur de la réforme Chassaigne. Cette réforme, porteuse de nombreux aspects positifs, au premier rang desquels figure la revalorisation des pensions, nécessité néanmoins que les retraités ou futurs retraités aient une vision claire de leur carrière et de ceux à quoi ils ont droit. Or, rien n’est simple dans ce domaine, et encore plus dans des zones très rurales où l’accès aux services publics est parfois réduit.

Une porte d’entrée… qui ne suffit pas toujours

« On a des dossiers qui traînent, certains ne parviennent pas à être finalisés » note Pierre Bobin. Il faut, pour cela, améliorer l’accès aux informations et le lien avec la MSA, organisme gestionnaire des retraites agricoles. D’où l’intérêt pour les Maison France Services. Celles-ci, dans leur principe de base, sont la porte d’entrée, le premier niveau de réponse pour de nombreux services publics (services fiscaux, justice, emploi, prestations sociales…) Mais, parfois, cela ne suffit pas. « Les Maisons France Services, souligne le député, sont le guichet unique d’accès aux services publics dans les territoires. Sur le sujet des retraites agricoles, qui me préoccupe particulièrement, elles doivent pouvoir apporter des réponses, en lien avec la MSA bien évidemment, aux personnes qui les sollicitent ». À partir de cette visite, le député souhaite agir de manière à améliorer les services rendus. « J’ai conscience de la difficulté de la chose dans la mesure où une MFS peut se retrouver en position d’intermédiaire sur des sujets comme les retraites agricoles, par définition, très individuels. Il faut trouver la bonne formule pour permettre à la MFS de trouver le bon interlocuteur, au sein de l’institution, à même de répondre aux questions du demandeur ».

Et pourquoi pas des visio-conférences ?

Sur la loi Chassaigne, Patrice Perrot veut aussi prendre la mesure d’éventuels « trous dans la raquette » qui peuvent poser problème à des personnes en panne dans la finalisation de leur dossier. La visite à la MFS de Montsauche aura permis de mettre en évidence certains de ces « trous ». L’élu espère que, dans les mois à venir, le législateur parviendra à apporter les corrections nécessaires. « Je vais faire mon possible pour porter ces questions auprès des ministres nouvellement installés » précise Patrice Perrot. Voilà pour les efforts à moyens terme. Mais pour le court terme, Pierre Bobin et Marie Leclercq, la maire de Montsauche-les-Settons, ont attiré l’attention du député sur un moyen technique disponible qui pourrait améliorer la prise de contact et de renseignement, dans le domaine des dossiers de retraites agricoles : des dispositifs de visio-conférence qui pourrait permettre un lien en direct avec une personne référente au sein de la MSA. Ces dispositifs, la MFS en dispose, mais ils ne sont pas utilisés pour l’instant. « Cela contribuerait à remettre une forme de lien humain, dans un cadre organisé et programmé, qui pourrait fluidifier et faciliter les échanges… » conclut le député.