3e Mois du reproducteur
Engouement grandissant

Chloé Monget
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Le 1er février, la Sicafome (Moulins-Engilbert) organisait une vente dans le cadre de la 3e édition du Mois du reproducteur ; un rendez-vous marqué, pour le cadran, par l'apport de plus d'animaux que l'an dernier. 

Engouement grandissant
La vente de la Sicafome a rassemblé une cinquantaine d'acheteurs cette année.

La vente aux enchères de reproducteurs du 1er février au cadran de Moulins-Engilbert se concentrait sur les reproducteurs. Pour mémoire, ce rendez-vous est proposé dans le cadre du Mois du reproducteur organisé en partenariat entre la Sicafome (Moulins-Engilbert), la SA des Grivelles (Sancoins) et le cadran Boischaut (Châteaumeillant). 

Toujours plus 

Ainsi, 69 animaux (dont 64 Charolais, quatre Limousins et un Parthenais) étaient mis aux enchères ce jour-là. Julien Bonnet, vendeur à la Sicafome et en charge de l'événement, pointe : « En 2023, nous avions 40 animaux (dont deux Limousins et 38 Charolais), avec une vingtaine d'apporteurs. Cette année, l'engouement est plus important, avec 115 animaux inscrits au départ. D'ailleurs, nous avons dû réduire les apports par élevage afin que tous les apporteurs puissent participer. Au total, nous en comptabilisons 48 ». Pour lui, les raisons de cette hausse sont simples : « nous avons lancé ce Mois du reproducteur car nous avons ciblé un besoin à cette période pour notre clientèle. Mais, nous voulions tout de même que cela soit ouvert à tous ceux souhaitant participer. Force est de constater que nous avons accueilli, encore cette année, des clients non habitués du marché, que ce soit en acheteur ou apporteur. De plus, nous constatons que la qualité des animaux présentés est aussi un pan indéniable d'attractivité de même que la diversité des races et modèles - l'élargissement racial est vu par le marché comme un service supplémentaire aux clients ». Il analyse : « il y a un attachement de plus en plus grandissant pour les vêlages faciles et une mise en reproduction avec des génisses. Les animaux les plus prisés chez nous, lors de cette vente, sont également très typés sur le modèle Charolais avec une bonne répartition musculaire ». Pour la fréquentation globale de l'événement, Julien Bonnet se félicite d'avoir fait salle comble et développe : « Les JA du canton de Moulins-Engilbert, organisateurs du repas du midi, ont servi 120 couverts ; nouvelle preuve que ce rendez-vous est de plus en plus attendu »

Évolutions 

Au final, la Sicafome enregistre un taux de vente de 60 % (42 vendus sur 69) contre 88 % en 2023 (soit 34 vendus sur 40). Sur ce point, Julien Bonnet pointe : « Le taux de vente est certes moins bon mais plus de taureaux ont été présentés en 2024. Peut-être que pour l'an prochain nous ciblerons plus spécifiquement un certain modèle, sans pour autant exclure les élevages apporteurs ». Du côté du prix, la moyenne s'établit cette année à 3 400 euros contre 3 541 euros en 2023 : « C'est donc peu ou prou la même chose » stipule Julien Bonnet avant d'ajouter : « mais les montants sont de moins en moins tabous. Si la qualité est là, les acheteurs sont prêts à mettre le prix ». Le Top Price fut attribué au taureau du Gaec Marion (Michel et Mikaël) de Luzy pour un montant de 4 700 euros. Ainsi, il rejoint l'élevage du Gaec de Bruy (Perruchot Frères) à Montigny-en-Morvan. Julien Bonnet souligne : « cette année, les enchères en ligne étaient ouvertes. Même si nous n'avons pas eu d'inscriptions via la plateforme, nous continuerons de proposer ce service pour les prochaines éditions car cela pourra en intéresser certains ». Il conclut : « L'événement gagne en notoriété d'année en année et pour l'entretenir nous avons conscience qu'il faut l'améliorer. Nous avons déjà des pistes pour faire évoluer ce rendez-vous, mais rien n'est acté pour le moment. Dans tous les cas, nous avons bien à l'esprit que la qualité des apports est gage de réussite »

IMAGE A METTRE
Le Top Price revient au taureau du Gaec Marion (Michel et Mikaël) de Luzy pour un montant de 4700 euros. Il rejoint l'élevage du Gaec de Bruy (Perruchot frères) à Montigny-en-Morvan. Crédit photo : Gaec Marion.