Au Domaine Bouchard
Au domaine Bouchard, le choix réfléchi d'un chenillard

Berty Robert
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Sur son site de Meursault, en Côte-d’Or, le Domaine Bouchard s’est doté d’un chenillard Geier 45 TS il y a un an. Un choix technique en cohérence avec une conduite culturale qui vise à limiter le tassement des sols.

Au domaine Bouchard, le choix réfléchi d'un chenillard
Le Geier 45 TS du Domaine Bouchard, à Meursault, se révèle un outil très polyvalent et qui préserve mieux les sols du tassement.

Il est là, à l’entrée du hangar du site du Domaine Bouchard de Meursault : le tracteur chenillard Geier 45 TS interpelle par sa compacité, en comparaison des tracteurs enjambeurs plus classiques. Les questions de la taille et du poids sont des facteurs qui ont, en grande partie, guidé le choix du domaine côte-d’orien pour acquérir cet équipement, il y a un an. Il possédait déjà un chenillard sur le site de Savigny-lès-Beaune mais pour l’équipe de Meursault, cette dotation fut une nouveauté. « Le but, explique Samuel Tartarin, adjoint au chef de cultures sur le Domaine Bouchard, c’est de disposer d’un outil qui nous permette de travailler sur les vignes plantées dans l’année et qui ont besoin de pouvoir « faire » leurs racines. Il faut donc éviter que le sol soit trop tassé, surtout les deux premières années de plantation. Cela permet une bonne installation des pieds ». Une dimension qui n’a rien d’anodine pour un domaine qui, chaque année, se fixe un programme bien précis de plantation de nouvelles vignes. Ce tracteur de la marque italienne pèse environ 700 kg. Il est équipé d’un moteur qui développe une puissance de 44 chevaux. Les chenilles, d’une bonne longueur, permettent de mieux répartir le poids et d’atténuer la pression sur le sol, en comparaison d’une roue de tracteur.

Grande maniabilité

« Un engin tel que celui-ci, poursuit l’adjoint au chef de cultures, nous amène à travailler différemment. On ne manœuvre pas de la même façon qu’avec un tracteur à roues. C’est très maniable : avec les chenilles, on peut faire un demi-tour sur place ». Sur la question du tassement de sol, les utilisateurs du chenillard ont noté une véritable différence au terme de cette première année d’utilisation. Le passage de l’engin ne creuse pas le sol dans les mêmes proportions. Ce souci du tassement ne concerne pas seulement les jeunes plants de vignes : le domaine souhaite aussi développer l’enherbement en interrangs, et là aussi, il importe de laisser au maximum la possibilité, pour les plantes, de s’implanter et de se développer facilement. Le chenillard est utilisé ici au quotidien pour le travail du sol (passage de griffes, interceps), mais le tracteur peut aussi être équipé d’une tarière, d’outils de rognage ou d’un système de pulvérisation. Il est possible de positionner les outils à l’avant du tracteur comme à l’arrière. Le maniement de l’engin est assez facile mais réclame un peu de prudence : son étroitesse, qui est un atout dans les vignes étroites, se traduit aussi par un centre de gravité relativement élevé qui réclame d’être vigilant lorsqu’on opère en vigne en dévers. « De manière générale, souligne Samuel Tartarin, l’engin bénéficie tout de même d’une bonne stabilité ». Le Geier 45 TS passe sans problème dans des rangs d’un mètre de largeur.