Viticulture
Une journée consacrée au dépérissement du vignoble

Christopher Levé
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Dans le cadre du plan national dépérissement du vignoble, la Chambre d'agriculture de l'Yonne a organisé le PNDV Tour le jeudi 30 juin, à Beine, où 80 professionnels de la viticulture étaient présents.

PNDV Tour
80 professionnels de la viticultures étaient présents à Beine, le 30 juin, pour une journée consacrée au dépérissement du vignoble.

Comme tous les autres départements viticoles, une journée consacrée au PNDV (plan national dépérissement du vignoble) a eu lieu dans l’Yonne. Celle-ci, organisée par la Chambre d’agriculture, s’est tenue le jeudi 30 juin, à Beine. Une journée technique réservée aux professionnels de la viticulture qui s’est articulée autour de thématiques actuelles pour mieux comprendre les causes des dépérissements du vignoble et agir en conséquence.
« Le plan national dépérissement du vignoble a été mis en place il y a quelques années avec des travaux de recherche qui ont été réalisés avec pour objectif de fournir ces résultats aux vignerons afin qu’ils puissent mettre des choses en place sur leurs parcelles », explique Guillaume Morvan, conseiller en viticulture à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. « Cette journée avait dont pour but de montrer aux viticulteurs toute la recherche qui a été faite par les différents instituts sur le terrain, en ce qui concerne le protoplasme ou encore le génie génétique », ajoute Jean-Baptiste Thibaut, vice-président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne et viticulteur à Quenne.

Anticiper les problèmes

Pour cela, plusieurs thématiques ont été abordées tout au long de la journée, à travers des conférences de chercheurs qui ont présenté les résultats de leurs programmes de recherche (flavescence dorée, enroulement de la vigne, court-noué, et le virus du pinot gris), ainsi que lors d’ateliers techniques et co-participatifs pour échanger autour des pratiques permettant de limiter les dépérissements (reconnaissance des maladies, outils d’imagerie non destructifs, la filière du matériel végétal).
« Ces thèmes ont été choisis en fonction des échanges eut avec les vignerons, dans le but de pouvoir répondre aux questions qu’ils ont », reprend Guillaume Morvan. « La base de cette journée est de favoriser les discussions. D’ailleurs, l’un des quatre ateliers de l’après-midi était réservé à cela, avec les chercheurs intervenus le matin ».
L’objectif était aussi de parler des problèmes avant qu’ils n’arrivent dans le vignoble icaunais. C’est le cas avec la flavescence dorée. « Pour le moment, il n’y en a pas dans l’Yonne mais une surveillance est de mise. Car en anticipant ces problématiques, cela est plus simple de les contrer dès leur apparition. Il ne faut pas attendre qu’elles arrivent pour agir », assure Jean-Baptiste Thibaut.
Sur l’ensemble de la journée, pas moins de 80 professionnels étaient présents. « Dont une soixantaine de viticulteurs », précise le vice-président de la Chambre. « C’est 10 % du vignoble qui est venu sur cette problématique du dépérissement. Cela montre qu’ils sont concernés et c’est ça qui permettra de résoudre les problèmes actuels et ceux de demain dans les vignes ».
Alors, quelle est la suite ? « Le travail des prochaines années sera de voir si les vignerons se sont bien saisis des résultats, comment ils les ont déployés, est-ce que cela a amené à de nouvelles interrogations… On va retravailler avec eux et on les réinterrogera pour voir s’ils ont mis en place quelque chose ou non. Si c’est le cas, cela pourra servir pour faire des observations et le redéployer par la suite », répond Guillaume Morvan.
Au niveau de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, les conseillers travaillent déjà sur certaines thématiques comme celles sur les maladies du bois ou encore sur le court-noué. De quoi continuer d’avancer sur cette problématique de dépérissement du vignoble.

Dépérissement vignoble
Des conférences et des ateliers techniques ont eu lieu toute la journée, en présence de chercheurs.