Géobiologie
Les cas les plus courants en élevage bovin

Chloé Monget
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Dans une précédente édition, Edwige Raillard expliquait les grands principes de la géobiologie. Aujourd’hui, elle revient sur les problématiques le plus souvent rencontrées dans les élevages bovins (laitiers et allaitants).

Les cas les plus courants en élevage bovin
Création d'une prise de terre dans un élevage. Crédit photo : Edwige Raillard.

Afin d’entrevoir la variabilité des problématiques rencontrées sur les élevages, la géobiologue Edwige Raillard détaille celles des cheptels bovins : « les cheptels laitiers étant plus en bâtiment et ces bâtiments plus équipés en matériels électriques que les allaitants, les pathologies, dont les sources sont dans les champs électriques et magnétiques de ces structures, sont plus nombreuses et rapides à se manifester ».

Les plus fréquentes

Parmi les pathologies récurrentes elle note : « Pour les laitiers, c’est souvent une présence de cellules dans le lait, des problèmes de remplissage, manque de production ou encore maladie de Mortellaro. Pour les allaitants, on aura des amaigrissements lors de l’entrée en bâtiment, des mortalités chez les veaux, des avortements, etc. En général, toutes les solutions courantes ont été épuisées, sans succès, avant de s’intéresser aux champs électriques et magnétiques ou aux liaisons équipotentielles. Mais, une approche géobiologique peut s’allier à un accompagnement vétérinaire qui permettra d’effectuer un suivi médical des animaux après intervention ».

Des signes qui alertent

Afin de déceler rapidement un souci, Edwige Raillard insiste : « certains signes sont à prendre au sérieux, comme le regroupement des animaux dans un coin de bâtiment, une production qui n’est pas en adéquation avec l’apport alimentaire fourni… Parmi les autres indicateurs, il y a la manifestation de l’esprit de troupeau sur un ou deux animaux qui présentent toujours des problèmes sanitaires. Ces animaux sont, pour moi, les témoins de ce qui se passe dans le troupeau. Comme des lanceurs d’alerte, ils manifestent les problématiques en les exacerbant. S’en débarrasser ne réglera pas le problème, puisque d’autres bêtes prendront le relais pour ce rôle ». Parmi les cas qu’elle a pu rencontrer un l’a marqué : « les veaux étaient littéralement brûlés… après l’utilisation de la géobiologie scientifique, je me suis rendue compte que cette manifestation provenait d’une pollution à haute fréquence qui parcourait toutes les structures en métal du bâtiment (cornadis, abreuvoirs, etc.). C’est impressionnant de voir la violence de cette pollution sur le corps des animaux. J’ai aussi constaté un élevage ou 100 % des bêtes étaient vides après insémination par un vétérinaire… Là aussi, les hautes fréquences étaient en cause ».

Le courant passe

Pour venir à bout de ces problèmes, Edwige Raillard conseille : « il faut s’attarder sur les mises à la terre, qui sont souvent insuffisantes et la source principale des problèmes. L’électricité est partout et avec elle, les fréquences. Au fur et à mesure des années, les exploitants rajoutent des éléments électriques sans forcément prendre en compte le bâti qui peut ne pas être adapté pour recevoir toutes ces nouveautés. Les alentours des sites, (implantation d’antennes, etc.), sont aussi passés au crible. Il faut mener l’enquête en prenant un maximum de mesures pour cibler la cause afin de la régler ou de l’équilibrer. Aucune solution ne peut être calquée sur une autre exploitation, chacune ayant des problématiques différentes qui s’analysent sur les quatre saisons (afin d’avoir une vision globale). Je suis persuadée qu’il n’y a pas de mauvais éleveurs, mais des problématiques qui ne sont pas envisagées, et souvent méconnues. L’approche biosensible du lieu vient dans un second temps lorsque les pollutions électriques et magnétiques sont réglées ou en cours de l’être, sinon les neutralisations de failles, sources ou autres ne tiennent pas dans le temps ». Dans un prochain article, elle reviendra sur ce qu’elle a pu rencontrer dans les élevages de poules et poulets.

 

Le mot d'Isabelle Langel

Polyculteur-éleveuse, Isabelle Langel, 42 ans, a monté l’EARL de la Maison-Rouge, en 2003, à Hauteroche (21), sur 150 ha et 95 vêlages. « J’avais déjà suivi une formation sur la géobiologie, et je me posais des questions sur mes bâtiments, pour mes animaux ou ma maison d’habitation car nous sommes entourés de pylônes électriques et d’antennes ». Ayant refait l’électricité sur tous les bâtiments il y a une dizaine d’années, Isabelle souligne : « Edwige n’a pas soulevé d’énormes soucis électriques, mais des ondes électromagnétiques en provenance des pylônes et antennes ». Après l’installation par Edwige de bouteilles champenoises, Isabelle détaille : « Dès le premier soir, j’ai noté des changements. Mes bêtes étaient plus calmes et elles se répartissaient bien sous les bâtiments. Les problèmes de sommeil que nous avions avec mon compagnon se sont réglés. J’ai constaté moins de diarrhées sur les veaux depuis son intervention. Il y a énormément de facteurs invisibles à l’œil nu qui peuvent avoir une influence sur nos bâtiments, à l’image des champs électriques. Je pense qu’il faut rester ouvert à toutes les solutions en se renseignant ».

Le mot de Mathieu Malnoury

Polyculteur-éleveur, Mathieu Malnoury, 38 ans, est installé avec son frère, Frédéric et son cousin, Quentin, sur la ferme familiale (Gaec de Gémigny à Magny-Lambert - 21) sur 297 ha avec un cheptel de 80 vaches laitières en Brune. « À part mon cousin qui était initié à la géobiologie, nous étions sceptiques face à cette pratique. Mais, 24 heures après l’intervention, force est de constater que les résultats sont là ». Au départ, le Gaec contacte Edwige Raillard pour des problèmes récurrents de cellules dans le lait : « Mon père et mon oncle, qui avaient la ferme avant, ont toujours eu des problèmes à ce niveau-là. Nous avions une mortalité importante pour les veaux. Pour les survivants, le bilan n’était pas glorieux puisqu’ils présentaient des problèmes de croissance et de teigne. Arrivés au bout des solutions proposées par les vétérinaires et autres professionnels, nous étions dans une impasse financièrement, puisque nous avions des réfractions sur le prix de notre lait, mais aussi moralement ». Edwige intervient pour la première fois en 2021 : « Elle a soulevé des problèmes d’ondes à cause de l’antenne téléphonique située à 500 m de la stabule, des mises à la terre absentes ou des failles telluriques. Elle a procédé à une remise à la terre des abreuvoirs, toits, cornadis, etc. Elle a positionné des piquets de cuivre et des bouteilles de champagne vides dans les alentours des bâtiments. En 24 heures, nous avons observé une baisse significative des cellules dans le lait, un changement des comportements de nos animaux – moins craintifs et plus à l’aise –, une baisse de la mortalité des veaux, le rétablissement d’une croissance normale pour eux et un retour d’appétit pour le reste du cheptel ». En 2022, un autre problème survient, avec les génisses : « Tout allait plutôt bien depuis son intervention en 2021, mais nous avons inséminé 10 génisses et aucune n’a pris. Nous avons donc rappelé Edwige qui a positionné une plaque sur notre compteur Linky, et nous a fait installer un mur de paille d’un côté du bâtiment pour les isoler des ondes de l’antenne qui étaient plus fortes que l’an passé. Après cela, nous avons mis un taureau avec 8 génisses, 7 ont pris (la dernière étant une jumelle) ». Depuis, rien n’est à signaler pour Mathieu qui insiste : « cela nous a retiré une épine du pied et aujourd’hui, nous savons que nous travaillons pour quelque chose. Nous sommes soulagés pour l’avenir de notre activité et pour nos animaux ».