Développement

En équipe pour progresser

Au Geda de la Tille, avancer et progresser ensemble est un rituel depuis 39 ans. La réunion « morte-saison » et l’assemblée générale organisées coup sur coup la semaine dernière ont été une nouvelle occasion d’aborder des thématiques grandes cultures.

C’est OK

« Tous les semis ont-ils été réalisés dans le secteur ? »… Cette question a été posée d’emblée à Pascal Tatigny, président de l’association.  « Oui, c’est tout bon, mais que ce fut compliqué avec ces 280 mm d’eau cumulés ! Les derniers hectares de blé ont été semés ce dimanche 3 décembre ». Selon l’agriculteur de Chaignay, les deux tiers des adhérents avaient semé avant le retour des pluies : « à l’inverse, certains n’avaient pas commencé… Heureusement, tout est rentré dans l’ordre. Pour ma part, j’ai semé ma dernière parcelle le 8 novembre dans le secteur le plus humide de mon exploitation. Comme d’autres adhérents du Geda, je travaille en agriculture de conservation et cela nous a aidés. En effet, l’eau s’infiltre beaucoup mieux avec les couverts végétaux, fort heureusement ». Ne pas semer à cause de l’eau, un comble pour ces exploitants qui ont été privés de la moindre goutte ou presque, à la fin du dernier cycle. « Les décrochages ont été importants et nombreux à la moisson, tout s’annonçait pourtant pour le mieux au début du printemps… Avec une réserve utile de seulement 45 mm, si les températures dépassent les 30 °C pendant plusieurs jours, ça ne pardonne pas ».

Réduire la densité ?

Cette baisse brutale de potentiel motive une réflexion sur la densité de semis. « Ce sujet fait partie de nos prochains essais en blé et orge d’hiver », explique Pascal Tatigny. « Nous allons descendre à 80-100 grains/m2 et à l’inverse, monter jusqu’à 300-350 grains/m2 pour analyser les résultats sur plusieurs années. La biomasse au printemps dernier était très importante, voire sans doute trop importante par rapport à la météo que nous avons eue… ». Les Cive (Cultures intermédiaires à vocation énergétique) font également partie des travaux du Geda. « Nous peaufinons notre approche en étudiant les performances du seigle, du tournesol, du sarrasin et de la cameline. Les cultures suivantes seront évaluées elles aussi, pour déterminer les meilleures pistes. Ce sujet prend de l’ampleur au fil du temps : nous avons trois unités de méthanisation sur notre secteur et une quatrième est en réflexion. Et plusieurs de nos adhérents cultivent des Cive sans avoir leur propre unité ».

Sortie le 29 février

Les prochains tours de plaine ont été évoqués, ils seront au nombre de six en 2024 (cinq au printemps et un autre à l’automne). La première rencontre est programmée le 29 février, vraisemblablement chez Mathieu Jovignot à Chaignay. La visite annuelle, elle, se déroulera sur l’exploitation de Sylvain Raison à Amance, en Haute-Saône. « Nous visiterons une installation agrivoltaïque innovante, avec des panneaux solaires montés sur des câbles en acier à un peu plus de cinq mètres de hauteur », annonce Vincent Lecuret, agriculteur à Marsannay-le-Bois et vice-président du Geda. « Ce dispositif permet de cultiver sous les panneaux, de pouvoir évoluer avec tous types de véhicules agricoles et aussi, de protéger les plantes ».

À l’an prochain

La prochaine assemblée générale est déjà « calée » et pour cause : le Geda fêtera son 40e anniversaire à cette occasion. « Ce rendez-vous est programmé le 6 décembre, nous inviterons les anciens membres du groupe et l’ensemble des techniciens », annonce Pascal Tatigny. « Nous parlerons notamment de l’évolution de l’agriculture durant toutes ces années, un spécialiste sera invité pour évoquer les perspectives de nos métiers. Une table ronde sera organisée, nous inviterons le plus de monde possible, notamment des jeunes ». Les jeunes, justement, sont encore une fois « sollicités » au sein du Geda : « nous voulons en recruter un maximum, chacun d’entre eux est le bienvenu au sein de notre groupe. De plus, nos équipes ont besoin d’être renouvelées », conclut le président.

Note : Contact : 06 14 82 04 24.