Le 22 septembre, l’association Semeurs du possible tenait son assemblée générale au Marault (Magny-Cours). C’était l’occasion de faire le point sur les actions passées et à venir du réseau bourguignon des lieux tests agricoles.

Rendre l'avenir possible
L'assemblée générale a débutée par l'accueil de Maryon Cantrel, en alternance sur sa formation « Agricultures, proximité et territoires d'ici et d'ailleurs » de Bordeaux Sciences Agro et de Cécile Ruppli, nouvelle salariée – suite au départ d'Alix Bell.

« Avec les moyens financiers dont nous disposons, nous faisons ce que nous pouvons pour mettre en place des outils utiles aux porteurs de projets agricoles » insiste Élodie Patrice, Coordinatrice régionale Semeurs du possible, pour démarrer l’assemblée générale de l’association, le 22 septembre dernier au Marault (Magny-Cours).

Bilan

Pour présenter ces outils, un récapitulatif des activités a été effectué notamment sur les réussites d’accompagnement des projets tests. Ainsi, sur les 43 entrepreneurs à l’essai depuis 2011, la pérennité des installations est de 91 % après 5 ans. Élodie Patrice réagit : « nous sommes fiers de voir que les projets sont menés à bien et durent dans le temps. Cela prouve que nos actions, menées avec le soutien de tous nos partenaires, sont pertinentes et efficaces ». En 2021, Semeurs du possible a accueilli 10 porteurs de projets en phase test. Parmi les difficultés rencontrées, Élodie Patrice a souligné la levée de fonds : « il est compliqué de trouver des financements, notamment pour le matériel. De ce fait, nous invitons tous les organismes à nous contacter s’ils sont intéressés pour nous soutenir pour assurer cette fonction pépinière à l’espace test agricole ».

Finances

Le bilan financier de Semeurs du possible a été défini comme « satisfaisant », avec un résultat bénéficiaire de 1 512 euros – même si l’association a toujours un déficit sur son fonds associatif à hauteur de 11 000 euros environ dû à « des difficultés d’obtentions de crédits européens, suite à la fusion des régions en 2016 ». La barre se relève donc au niveau des comptes de l’Association. D’ailleurs, les membres du conseil d’administration de cette dernière, présents ce jour-là, ont salué l’engagement des salariées pour trouver des solutions pour pallier ce problème tout au long des dernières années.

Les hors cadre

Pour la suite, Élodie Patrice a indiqué que Semeurs du possible souhaitait créer du lien entre les différents lieux tests, et développer les actions de l’association autour de l’élevage en Bourgogne. Pour rappel en 2022, 11 lieux accueillent du test, dont 9 porteurs de projets sont en « bonne voie d’installation » selon Cécile Ruppli, animatrice au réseau. Outre cela, elle a pointé l’importance de « trouver du foncier afin de continuer à mettre à disposition des lieux tests pour favoriser l’installation d’exploitants hors cadre » d’ailleurs, le rôle indispensable du test, afin de se rendre compte de la réalité du métier, a été appuyée par les personnes présentes lors de l’assemblée générale.


Le test du test

Dans cette optique, la mise en place d’un « pré-test » a été détaillée parmi les prochains projets de l’association. « Le nombre d’installation ne compensera pas le nombre de départ en retraite. Face à cela, il est nécessaire de trouver des leviers pour continuer à disposer d’une agriculture de qualité sur nos territoires. Pour nous, cela passe par l’aide à l’installation des hors cadres familiaux. Pour faciliter cela, le pré-test est envisageable. Cette expérimentation débutera au printemps 2023. Nous voudrions proposer ce service sur environ 3 mois avec une découverte de deux exploitations différentes par les stagiaires. Nous souhaiterions également que ces derniers puissent obtenir un statut précis (avec, si possible une indemnisation notamment) afin que cette expérience soit bénéfique pour eux, si elle n’aboutit pas à une installation. En parallèle, pour les fermes accueillantes, nous sommes persuadés que cet engagement devra être également valorisé. Pour des questions de financements, nous ne pourrons accueillir pour 2023 que 2 à 5 participants stagiaires, mais nous désirerions pérenniser cette expérience avec la mise en place de partenariats financiers ». En l’absence de son président – pour des raisons de santé – Pierre Dufour, 1er président de Semeurs a conclu : « L’association existe pour les porteurs de projets, sans eux nous ne serions pas là. Nous souhaitons sincèrement que par nos actions, nous puissions répondre aux problématiques agricoles actuelles et futures ».