Créancey
Cinquante éleveurs en lice

AG
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La Fête du bœuf enregistre une participation correcte compte-tenu de la conjoncture.

Cinquante éleveurs en lice
Cent-seize bovins sont inscrits pour le 22 avril.

Les inscriptions pour la Fête du bœuf sont closes depuis le 24 mars. L'édition 2023, qui se tiendra samedi 22 avril au pôle agricole de Créancey, réunira exactement 50 éleveurs : 44 en bovins et six en ovins. Cette participation satisfait Jean-Louis Brazey, le responsable de l'organisation : « Nous ne savons jamais à quoi nos attendre avant les inscriptions. Finalement, avec 116 bovins et une trentaine d'agneaux, nous sommes pratiquement au même niveau d'effectif que l'an passé. Ce n'était pas gagné d'avance, compte de tenu de la conjoncture pour les animaux de boucherie. Sur les autres concours, la baisse de fréquentation est à chaque fois beaucoup plus marquée ». 

Acheteurs et visiteurs attendus

Le président de l'association pour la promotion des animaux de boucherie de haute qualité attend désormais beaucoup d'acheteurs et de visiteurs : « la réussite de notre rendez-vous passe également par une belle participation de leur part. Les acheteurs, je ne me fais pas de soucis : ils seront là et chacun aura de quoi satisfaire ses besoins, avec tous ces animaux exposés. Les visiteurs sont également conviés. Nous le répétons régulièrement : notre rendez-vous n'est pas réservé aux professionnels, il est ouvert à tout public, dès 10 heures. Une buvette et une restauration seront notamment proposées ». Jean-Louis Brazey « signerait volontiers » pour assister au même succès qu'en 2022 : « 450 repas avaient été servis, c'était un très bon résultat, sachant que nous plafonnions auparavant à 380, voire exceptionnellement 400 ». Programme de la journée : de 8h à 10h : opération des jurys, classement des animaux, 10h : ouverture au public, ventes, 13h : repas avec viande charolaise locale, 15h30 : remise des prix. Contact : 03 80 90 68 80, lydie.perrin@cote-dor.chambagri.fr

 

Des habitués et des nouveaux

Cette nouvelle édition sera marquée par la participation de sept nouveaux exposants : Julia Sagetat (Sussey), Loïc Rummler (Liernais), Nicolas Mazilly (La Rochepot), Fabien Mignotte (Thorey-sur-Ouche), Georges Laupretre (Saint-Eugène, 71), le Gaec Peigney (Velles, 52) et David Doyer (Chaudenay-la-Ville). Ce dernier partage ici ses motivations à participer pour première fois à la Fête du bœuf : « Jusqu’à présent, lorsque nous avions ce genre de bête sur notre exploitation, nous la vendions en maigre. Inconsciemment, nous nous disions peut-être qu’il fallait un certain savoir-faire pour finir ce type de bovin. Avec nos achats de taureaux, nous ne recherchons pas spécialement un développement musculaire hors-norme, ce qui fait que nous avons très peu de vaches de ce genre. Cette fois, nous nous sommes dit pourquoi pas ? La présentation d’une jolie bête est évidemment valorisante pour l’exploitation qui l’a fait naître et qui l’a emmenée jusqu’au bout, même s’il est vrai que le contexte actuel n’est pas favorable aux animaux de boucherie d’exception ».

Les habitués de Créancey seront eux aussi au rendez-vous, à l’image de Florian Renon, éleveur à Lacour-d’Arcenay, qui n’a manqué qu’une seule édition de la Fête du bœuf depuis sa délocalisation à Créancey en 2015. Ce jeune Côte-d’orien présentera trois vaches adultes charolaises, son objectif sera une nouvelle fois de vendre tous ses animaux avec une plus-value espérée d’un euro/kg, comme ce fut le cas récemment à Autun. Lors de ce concours, Florian Renon a décroché un prix d’honneur et un deuxième prix avec ses deux vaches exposées.

À Autun, les prix étaient montés jusqu’à 12 euros/kg. Mais ce niveau de tarif ne concernait qu’une ou deux championnes, comme le précise Jean-Louis Brazey : « il s’agit là de prix très intéressants mais ce n’est pas un cours pour autant. Il faut considérer davantage les prix pratiqués dans les différentes sections, nous espérons qu’ils soient bons à Créancey. À Autun, les génisses bien conformées sont parties à une moyenne de 6,70 euros/kg et les vaches étaient négociées à plus de 6 euros/kg. Souhaitons qu’il en soit autant lors de notre évènement ».