Gilles Rabu, technicien au GDS21, informe qu'un dispositif exceptionnel est mis en place pour faciliter les exportations de broutards.
Il était intervenu une première fois dans nos colonnes le 23 août. Gilles Rabu, technicien au GDS de Côte-d'Or, retrace la « situation » depuis cette édition de Terres de Bourgogne. « Les éleveurs ovins ont été très réactifs pour commander leurs vaccins, c'est à saluer. En revanche, c'est beaucoup moins le cas chez leurs homologues bovins. Pourtant, il faut le savoir : dans les zones infectées en Belgique et aux Pays-Bas, la mortalité des bovins a augmenté de 30 à 50 % par rapport à la même période l'an passé… ».
On s'active
La seconde information transmise par Gilles Rabu concerne les broutards : « une réunion s'est tenue vendredi dernier entre tous les acteurs sanitaires intervenant à un moment ou un autre dans leur commerce. Une stratégie a été mise en place pour répondre à toutes les exigences sanitaires dans les délais réglementaires ». Six grandes étapes doivent effectivement « tenir » dans un laps de temps de 14 jours : « il y a l'achat des animaux, les prises de sang, les analyses, l'émission des résultats, la collecte des broutards puis leur expédition », liste Gilles Rabu. Des représentants du GDS, de la DDPP, du laboratoire départemental, des vétérinaires, de la Chambre d'agriculture, du monde des coopératives et des négociants ont exposé leurs contraintes respectives avant de prendre chacun des initiatives pour gagner « des heures, des demi-journées » dans les différentes démarches.
95 000 étiquettes codes-barres
Le GDS a, pour sa part, préparé des outils de traçabilité utilisables rapidement, dans le but de diminuer la contrainte d’enregistrement des dossiers par le laboratoire. Comme l'explique Giles Rabu, « nous faisons imprimer des étiquettes à codes-barres portant le numéro des animaux afin que l'enregistrement puisse se faire rapidement avec des douchettes. Éditer en amont, sans savoir ce qui sera finalement commercialisé, va nous faire gagner du temps sur les demandes de documents et leur envoi. Il y aura du gaspillage, nous le savons, mais c'est le prix à payer pour être dans les clous. Environ 95 000 étiquettes seront ainsi imprimées, elles concerneront tous les bovins mâles et femelles de 0 à 24 mois ». Les vétérinaires se sont engagés à réaliser les prises de sang dans les meilleurs délais après la demande des éleveurs. Le laboratoire départemental de la Côte-d'Or communiquera les résultats le plus rapidement possible. De plus, dans le cadre strict du protocole mis en place avec le GDS (étiquettes code-barre), le Conseil Départemental de la Côte-d'Or, à travers son laboratoire, consentira à une remise de 33 % sur les tarifs de l'analyse.
« Le GDS répond à vos questions »
Un de mes animaux vient d’être détecté positif en PCR FCO-BTV3 (ou BTV4, ou BTV8), qu’en faire ?
La positivité de la PCR indique que votre bovin est porteur du virus FCO. C’est pour cela qu’il n’est plus exportable ou vendable en élevage. La positivité peut perdurer jusqu’à 150 jours. Votre animal peut être commercialisé vers un atelier d’engraissement dérogataire. Si cet animal n’a pas été détecté au sein de votre cheptel, nous vous déconseillons, pour des raisons sanitaires, de réintégrer cet animal dans votre cheptel. Si cela s’avère impossible, nous vous conseillons de réaliser au minimum une sérologie IBR et une virémie BVD sur une prise de sang réalisée plus de 15 jours après le retour des animaux, et de mettre ce bovin en quarantaine le temps d’avoir connaissance des résultats.
Contact GDS : Gilles Rabu au 03 80 68 67 37