Race bovine
Tout, tout, tout sur la Salers

AG
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Un éleveur côte-d’orien donne rendez-vous pour l’assemblée de l’association Salers de Bourgogne-Franche-Comté. Une réunion qui accueillera toutes les personnes intéressées.

Tout, tout, tout sur la Salers
Lionel Lachot et l'un de ses taureaux, à Villeberny.

Partir en vacances à 10 000 km de sa ferme, en pleine période de vêlages, Lionel Lachot l’a fait ! « Je ne pensais pas que c’était possible en élevage bovin… Cette anecdote donne une idée de la sérénité qui règne en Salers », confie l’homme de 49 ans. La race originaire du Cantal représente désormais l’intégralité du cheptel de Lionel Lachot, autrefois composé de Charolaises. « La tuberculose est passée chez moi à deux reprises ces dernières années, j’en ai profité pour changer de race. La Salers est très appréciée pour ses facilités de vêlage, la simplicité de sa conduite et la très faible main-d’œuvre qu’elle nécessite. J’en tire pleinement profit aujourd’hui. Sans vouloir dénigrer la Charolaise, je pense que la Salers a beaucoup d’avenir, elle peut intéresser les jeunes générations par la qualité de vie qu’elle engendre ».

Une race qui monte

La Salers se porte bien dans l’Hexagone, ses effectifs sont même en augmentation en dehors du berceau, comme l’indique Lionel Lachot. « La dynamique est intéressante et cela est étroitement lié à ses atouts. Dans mon cas, je ne me lève plus les nuits, et si je fais téter un veau dans l’année, c’est bien le maximum… Les vaches s’occupent seules de leurs veaux, les éleveurs ont l’esprit tranquille. Les frais vétérinaires sont extrêmement faibles car il n’y a jamais de césariennes. Après, comme dans toutes les races, il y a inévitablement des pertes. Pour ma part, cela varie entre 3 et 4 % ». L’habitant de Villeberny élève actuellement 125 vaches et n’a vraisemblablement pas terminé son développement : « je compte augmenter de 15 à 20 vêlages. Cela n’aura pas beaucoup d’impact sur le travail compte tenu des facilités de naissance de la Salers ». Lionel Lachot partage un autre objectif à court ou moyen terme : faire naître l’intégralité de ses veaux au pré. « J’en suis aujourd’hui à 80 %, les vêlages à l’extérieur débutent en septembre et s’échelonnent jusqu’à la rentrée en bâtiments. Faire tout vêler au pré me permettra de tout regrouper ».

Un contexte favorable

Comme dans toutes les autres races bovines, le prix de la viande est en nette augmentation et permet de dégager un revenu : « les dernières vaches sont parties à 5,40 euros/kg, nous ne sommes guère moins qu’en Charolais. Il y a deux ans, les tarifs étaient encore à 3,80 euros/kg. Cette nouvelle donne est bien évidemment une bonne chose pour la trésorerie, surtout par rapport aux charges… ». Concernant les poids de carcasses, Lionel Lachot observe des gabarits de vaches de 440 kg en moyenne, allant jusqu’à 500 kg pour les plus lourdes : « cela fait environ 20 kg de moins qu’en Charolais. Mais la sélection opérée dans la race travaille sur ce point. Il est également possible de faire du croisement, j’utilise personnellement un taureau Charolais avec encore une fois de très bons résultats aux vêlages ».

Rendez-vous le 27 avril

L’assemblée générale de l’association Salers de Bourgogne-Franche-Comté se tient jeudi 27 avril à partir de 9 heures à la salle des fêtes de Chemaudin, dans le département du Doubs. Lionel Lachot, membre du bureau, sera de la partie et donne rendez-vous. « Guillaume de Gevigney, éleveur à Montagny-lès-Beaune, préside notre association. La quarantaine d’adhérents que nous comptons est conviée, et même tous les éleveurs qui voudraient se renseigner. Nous accueillerons tout le monde, notre but est de progresser ensemble et faire connaître la Salers. La matinée abordera notamment l’évolution de la race et la génétique, une visite d’exploitation sera proposée l’après-midi ». Pour une bonne organisation, les éleveurs sont invités à réserver leur participation auprès du président (06 25 14 41 24).