Chevaux Trait auxois
Tombée dans la marmite

AG
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Léane Bizouard participait cette semaine à la Ferme Côte-d’Or à Dijon. Rencontre avec une grande passionnée de chevaux.

Tombée dans la marmite
La jeune éleveuse, ici sur la ferme familiale située sur la commune d'Allerey. Flicka d'Huilly, sa jument de huit ans, est championne en titre à Paris.

Avec Florian et Abel Bizouard comme père et grand-père, elle ne pouvait vraiment pas échapper à la passion du cheval Trait auxois. Léane Bizouard baigne dans l’univers équin depuis son plus jeune âge. Cette élève en classe de Première générale au lycée Olivier de Serres de Quetigny attend chaque week-end avec impatience pour rentrer à Huilly et s’occuper de ses chevaux : « Notre ferme en compte une quinzaine, nous élevons jusqu’à sept poulinières. Le second site de l’exploitation se trouve à Brazey-en-Morvan. C’est un bonheur d’être avec eux… Le Trait auxois est un superbe animal, hyper familial, c’est un peu la force tranquille avec lui ! ».

Championne nationale

La jeune fille de 16 ans participe à de nombreuses réunions équines, à l’image des concours modèles et allures organisés par l’Union nationale du cheval Trait auxois. Sa meilleure performance – la plus haute possible – a été réalisée l’hiver dernier au concours général agricole à Paris : sa jument Flicka d’Huilly a décroché la médaille d’or et donc, le titre national ! Une joie indescriptible, partagée à plusieurs reprises le week-end dernier à la Ferme Côte-d’Or à Dijon : « nous avions emmené Flicka, justement, et Marbella, sa pouliche de deux mois. C’était la seconde fois que je participais à l’évènement. En 2021, nous avions emmené Radieuse, la mère de Flicka. La Ferme Côte-d’Or est un bon moyen de communiquer auprès du grand public, sur notre race à faibles effectifs. Les gens nous posent beaucoup de questions, notamment sur les différents débouchés et utilisations de nos Traits auxois ». Léane Bizouard a désormais les yeux rivés sur le prochain salon de l’agriculture, même si aucun de ses chevaux ne participera directement à cette édition 2023 : « le salon représente à chaque fois de très bons moments entre éleveurs, alors nous avons tous envie d’y être… D’ici quelques mois, j’aurai à cœur de suivre les performances de deux chevaux nés chez nous : Kalia d’Huilly, dernière championne jeune à Semur, élevée aujourd’hui en Gironde par Éric Seuve et Dolly d’Huilly, championne adulte du Spécial, élevée par Édouard Beurton à Censerey ».

BTS ou prépa ?

Léane Bizouard se verrait bien travailler dans le monde du cheval d’ici quelques années : « devenir vétérinaire me permettrait peut-être de le faire mais les places sont très limitées et cela me paraît aujourd’hui très compliqué. Si je peux travailler dans le domaine de la génétique, ce serait très bien. Après un bac général, je prendrai peut-être la direction de Fontaines et de son BTS en productions animales. Selon mon dossier, je resterai peut-être ici, à Quetigny, car il y a une classe de prépa intégrée pour passer les concours d’entrées aux écoles vétérinaires et agronomes… Nous n’en sommes pas encore là ! ».