FCO-3
Des réunions d’information pour répondre aux questions des éleveurs

Chambre d'agriculture de l'Yonne
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La Chambre d’agriculture de l’Yonne, en collaboration avec les services vétérinaires de la DDETSPP, le GDS 89, Alysé et le GTV 89, a organisé trois réunions à destination des éleveurs icaunais pour faire un point de situation sanitaire sur l’évolution de la FCO-3 dans notre département.

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Trois réunions ont eu lieu dans l'Yonne (photo : Chambre d'agriculture de l'Yonne).

Depuis l’annonce des premiers cas français de FCO-3 et l’entrée de communes icaunaises dans la zone régulée en août, les éleveurs ont été encouragés à vacciner leurs animaux mais beaucoup de questions demeurent. C’est pourquoi, trois réunions ont été organisées dans l’Yonne : à Avallon le 6 septembre ; à Mézilles le 13 septembre ; à Migennes le 20 septembre.
Coorganisées par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, les services vétérinaires de la DDETSPP, le GDS, ALYSÉ et le GTV et sous l’égide de la préfecture de l’Yonne, ces réunions avaient pour vocation de répondre aux questions que se posent les éleveurs du département. Une centaine d’éleveurs est venue poser ses questions et faire part de ses inquiétudes aux différents services présents ainsi qu’aux vétérinaires ruraux, invités à se joindre à ces rencontres.

La vaccination, seul rempart face à l’épidémie

La FCO-3, venue du nord par les Pays-Bas et la Belgique, cause d’importants dégâts dans les élevages, notamment ovins avec des taux de pertes très importants. Aux Pays-Bas, on estime que 10 % du cheptel ovin a succombé à la FCO-3.
C’est pourquoi, dès le 5 juillet, le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt avait commandé des vaccins contre la FCO-3 avant même leur homologation intervenue fin juillet. Le coût de ces vaccins ainsi que la rémunération de la profession vétérinaire chargée de les délivrer aux éleveurs représente un effort financier de près de 30 millions d’euros.
Avec 69 foyers déclarés le 26 septembre, l’Yonne est fortement touchée par cette maladie dont le vecteur est un insecte piqueur. En attendant les froids hivernaux et la période dite d’inactivité vectorielle, mais aussi pour prévenir la réapparition de la maladie au printemps, les éleveurs sont toujours encouragés à vacciner sans délai.
En effet, si les vaccins contre la FCO-3, aujourd’hui disponibles et délivrés gratuitement, n’empêchent pas la maladie, ils en réduisent l’impact et la propagation. La vaccination contre le sérotype-8, non prise en charge par l’État, est elle aussi fortement recommandée compte tenu de l’impact sanitaire d’un nouveau variant de ce sérotype.
Beaucoup d’éleveurs s’interrogeaient sur la vaccination, rendue complexe car les animaux sont encore en pâture. Ils avaient également des questions sur l’export alors que la période de vente des broutards bat son plein. C’est pourquoi, les services de l’État, la Chambre d’agriculture et leurs partenaires ont organisé ces réunions rapidement.

Une situation sanitaire complexe

Si la FCO-3 est une réelle inquiétude, deux autres maladies sont présentes sur le territoire : MHE et FCO-8. Ces trois maladies progressent et engendrent pertes et difficultés supplémentaires pour les éleveurs déjà mis à mal par la campagne fourragère désastreuse de cette année.
Aussi, tous les éleveurs sont encouragés à signaler les animaux ayant des symptômes pouvant être dus à l’une de ces trois maladies. La visite vétérinaire et trois analyses de sang sont prises en charge par l’État en cas de suspicion. Si un animal est positif à la FCO-3, l’élevage est déclaré foyer et si les prises de sang sont négatives, la présence des autres maladies sera recherchée.
Aujourd’hui, la vaccination contre le sérotype-3 n’est pas exigée pour la vente d’animaux hors de la zone régulée, seule une analyse PCR négative de moins de 15 jours couplée à une désinsectisation est demandée mais ces analyses restent à la charge des éleveurs, entraînant des frais supplémentaires. Depuis peu, un vaccin, le Bultavo 3, à la charge des éleveurs, est homologué pour permettre les échanges intracommunautaires des bovins issus de la zone régulée FCO-3 à l’issue de deux injections à 21 jours d’intervalle, suivies d’un délai minimal de 10 jours avant le départ des bovins vaccinés. La Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal et la France ont accepté ce protocole vaccinal.
La Chambre d’agriculture, les services de l’État et leurs partenaires sanitaires se sont mobilisés collectivement pour organiser rapidement ces réunions et ainsi répondre en partie au moins, aux questions des éleveurs mais aussi des coopératives et des acheteurs du département. Dès que de nouvelles informations seront disponibles, elles seront transmises à la profession par les canaux habituels.

Les éleveurs qui n’ont pas pu assister à l’une de ces réunions peuvent retrouver toutes les informations et présentations sur le site de la Chambre d’agriculture.
Des informations actualisées sont également disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture.

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Les trois réunions ont attiré beaucoup de monde (photo : Chambre d'agriculture de l'Yonne).