Moments d'échanges
« Produire, quoiqu'il en coûte »

AG
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La FDSEA et les JA de Côte-d'Or ont rencontré des candidats aux élections législatives dans chaque circonscription.

« Produire, quoiqu'il en coûte »
La première des cinq visites s'est tenue à l'EARL Franet Frères de Hauteville-lès-Dijon. De gauche à droite : Bertrand Franet, Jacques de Loisy, François-Xavier Dugourd (LR), Didier Martin (LREM) et Grâce Jourdier (RN).

Le premier tour des élections législatives, c'est dimanche. En amont de ce nouveau scrutin, la FDSEA et les JA avaient convié les différents candidats pour des temps d'échanges dans une exploitation de chaque circonscription. « L'idée était de les mettre autour de la table, connaître leur positionnement sur l'agriculture et leur poser des questions même si, nous le savons très bien : des engagements de campagne restent des engagements de campagne », confie Fabrice Genin, président de la FDSEA. Tous les candidats avaient reçu une invitation, mais bien peu se sont finalement déplacés, notamment à première réunion organisée le 1er juin à Hauteville (seuls 3 des 11 postulants de la première circonscription avaient répondu présent avec François-Xavier Dugourd, Didier Martin et Grâce Jourdier). Les rendez-vous qui ont suivi ont heureusement attiré davantage de monde (voir encadré avec le commentaire du président des JA).

Souverainetés alimentaire et énergétique

Un relatif « consensus » a été observé dans les différents échanges, malgré des divergences politiques certaines entre les trois candidats présents sur l'exploitation de l'EARL Franet Frères. « Ça, nous en avons l'habitude aussi », commente Jacques de Loisy, vice-président de la FDSEA, « en campagne, tout le monde va dans un sens positif, mais une fois les élections passées, nous faisons souvent face à des contradictions. De notre côté, nous estimons avoir fait le job. Il était important de mettre en avant notre rôle prospectif et notre force de propositions en faveur de toutes les agricultures de production ». Le vice-président de la FDSEA espère assister à de réelles prises de conscience devant le conflit russo-ukrainien et ses nombreuses conséquences sur la vie de tous les jours : « l'agriculture a un véritable rôle stratégique, il faut que nos représentants le comprennent enfin. Tout doit être mis en place pour permettre aux producteurs de produire et ce, quoi qu'il en coûte. Il n'y a pas que des moyens financiers dans nos demandes : des freins administratifs, psychologiques et réglementaires doivent être levés sur les différents moyens de production. La loi sur l'eau, elle, est complètement à revoir ».

Les participants ont signé la Charte d’engagement de défense de souveraineté alimentaire rédigée par la FNSEA.

 

Les candidats qui ont participé

Première circonscription : Didier Martin (LREM), François-Xavier Dugourd (LR), Grâce Jourdier (RN). Deuxième circonscription : Benoit Bordat (LREM), Bruno David (DVD), Franck Gaillard (Reconquête), Adrien Huguet (LR), Catherine Hervieu (Nupes). Troisième circonscription : Valérie Grandet (LR), Julien Collenne (République souveraine) et Clément Van Melckebeke (l'Engagement), Dominique Bourgeois (RN), Tarja Fauvet (Parti Pirate). Quatrième circonscription : Laurence Porte (DVD), Hubert Brigand (LR), Jean-Marc Ponelle (RN), Loup Bommier (Reconquête), Yolaine de Courson (Modem). Cinquième circonscription : Didier Paris (LREM), Charlotte Fougère (LR), Hervé Moreau (DVD), René Lioret (RN), Denis Jordan (Reconquête).

Réaction

Baptiste Colson, président de JA21, étaient présent aux rencontres des deuxième et quatrième circonscriptions : « Cinq candidats, à chaque rendez-vous, ont exposé leur vision de la souveraineté alimentaire et de la gestion ressource en eau, sujets sur lesquels nous les avons interrogés. Les échanges ont été très interessants, avec une belle présence de jeunes agriculteurs, notamment dans la quatrième circonscription. Certains candidats sont plus ou moins à l'aise avec le domaine agricole, c'est dommage. D'autres se cachent derrière leur programme national. Mon ressenti par rapport à ces échanges : peu importe qui gagnera, il y aura quoiqu'il arrive un gros travail de pédagogie à réaliser par nos soins pour que l'agriculture soit dignement défendue. Je remarque, et je le regrette, une certaine méconnaissance de la problématique des zones intermédiaires chez la plupart des candidats ».