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Journées bâtiments

1/4 Des constructions et des réflexions

La Chambre d’agriculture, Côte d’Or Conseil Élevage, le syndicat d’élevage ovin, la FRcuma et le GDS ont organisé leurs traditionnelles journées bâtiments du 25 au 29 janvier. Sept exploitations ont ouvert leurs portes et permis aux nombreux visiteurs de mûrir leurs futurs projets. Reportages dans quatre fermes.
Par Aurélien Genest
1/4 Des constructions et des réflexions
Après Sarah Brocard à Sainte-Colombe-en-Auxois l’an passé, ce fut au tour de Thomas Maurice de participer à ces journées bâtiments.
Les chèvres ont la cote
L’exploitation de Thomas Maurice, à Aubaine près de Bligny-sur-Ouche, a été la première à ouvrir ses portes la semaine dernière. Éleveur d’une quarantaine de chèvres, le jeune Côte d’Orien de 31 ans a reçu une trentaine de visiteurs venus découvrir sa stabulation libre 100% paillée créée en 2013. Thomas Maurice a tout d’abord résumé son parcours : «Me lancer dans cette production était une conviction, un projet de vie, même si je ne suis pas issu du milieu. Transformer à la ferme m’animait l’esprit !». Originaire du secteur, le jeune éleveur s’est installé sur une surface de 17 hectares d’un seul tenant : «à défaut d’aller en haute montagne, cet endroit était un bon compromis. L’élevage de chèvres valorise bien ce territoire de friches et de chaumes... Ses faibles effectifs y sont particulièrement bien adaptés». La seule «mauvaise surprise» de Thomas Maurice a été le terrassement : «la facture des travaux est montée à 37 000 euros, alors qu’elle était initialement à 19 000 euros. Il y avait plus de pente que prévu... Il a malgré tout fallu se lancer, ce fut le prix à payer pour réaliser ce projet». Le coût total de sa chèvrerie en matériau bois s’élève à 117 400 euros en comptant la maçonnerie, les raccordements en eau, en électricité et la plomberie. La fromagerie se chiffre à 48 600 euros, un tunnel à 7 180 euros et un filtre à plante de roseaux (pour la gestion des affluents) à 10 000 euros. Les trois subventions (Conseil départemental, Conseil régional et État) donnent un total de 36 000 euros. Thomas Maurice reconnait qu’il ne changerait rien à son bâtiment s’il avait la possibilité de le refaire : «je pense l’avoir bien réfléchi. Si j’avais eu plus de moyens, c’est sûr, j’aurais certainement fait plus grand en l’équipant avec plus de matériel, mais ce n’était pas possible à l’époque». Depuis ses débuts, l’éleveur a bien progressé techniquement et ses meilleures chèvres produisent 600 litres de lait par an. Cette production est intégralement transformée en fromages, vendus en direct et aussi dans plusieurs restaurants du département, parfois étoilés : «il a fallu tout apprendre, de l’élevage à la commercialisation. Cette activité était toute nouvelle pour moi. Je suis en bio et soigne les animaux avec des huiles essentielles, de l’homéopathie : on continue d’en apprendre tous les jours et c’est très passionnant» relève Thomas Maurice, se préparant au début des mises bas de fin février.

2/4 Un plan sans accroc
3/4 Zéro paille !
4/4 Des constructions et des réflexions