1/2 Productions végétales : L’eau manque cruellement

Laurent Mouillon, à Civry-en-Montagne, effectuait la semaine dernière son troisième apport d’engrais sur ses blés. L’agriculteur du canton de Pouillly-en-Auxois dressait un état de ses cultures : [I]«Il y a pas mal de rouille et de septoriose dans les blés avec le froid et l’humidité de ces derniers jours. L’aspect de la culture reste toutefois correct, mais il faut absolument qu’il pleuve en mai. Jusqu’à présent, nous sommes passés entre tous les orages... Ici, c’est la ligne de partage des eaux, la pluviométrie est très faible»[i]. Le mois d’avril très sec n’a pas été sans conséquences sur les autres cultures : [I]«j’ai semé du tournesol le 10 avril. Un mois plus tard, il n’est toujours pas levé...»[i] commente l’agriculteur. En orge d’hiver, [I]«le mal est déjà fait»[i] : [I]«c’est le gros point noir, il ne s’en remettra pas, même s’il pleut prochainement. Le potentiel est déjà impacté et ce ne sera pas une bonne année pour les orges, c’est certain»[i]. Lot de consolation pour Laurent Mouillon, le colza : [I]«il est assez prometteur pour l’instant, j’espère qu’il le sera jusqu’à la récole !»[i]. Une des caractéristiques du Gaec Mouillon est la présence de trois bassins d’alimentation de captage sur ses terres. [I]«Nous devons nous adapter par rapport à la directive nitrates»[i] relate le Côte d’orien, [I]«nous fractionnons beaucoup l’azote. Là, sur les blés, je ne dépasse pas 120 unités et j’effectue trois au quatre passages pour permettre une disponibilité optimale aux plantes»[i]. L’agriculteur allonge également ses rotations  : [I]«j’essaie d’introduire de nouvelles cultures comme le tournesol que j’ai déjà évoqué mais aussi le pois. C’est la deuxième année consécutive que je teste. J’en avais mis l’an passé à la place de colza qui avaient gelé. Le rendement de 35q/ha n’était pas extraordinaire mais la parcelle aujourd’hui où j’ai mis du blé a un salissement moindre et la disponibilité d’azote est plus importante»[i]

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