Tuberculose bovine
Quatre foyers, mais quatre de trop

AG
-

Le président du GDS de Côte-d'Or évoque les résultats de la campagne de prophylaxie.

Quatre foyers, mais quatre de trop
Jean-Luc Chevalier, éleveur à Cestres, espérait une nouvelle baisse du nombre de cheptels contaminés.

La Côte-d'Or est loin, très loin de ses mauvais scores des années 2008-2010. À l'époque, le GDS se serait très largement contenté de seulement quatre foyers de tuberculose bovine sur son territoire. Mais aujourd'hui, en 2022, après tant d'années d'efforts, ce niveau de résultats n'est pas en mesure de satisfaire son président, Jean-Luc Chevalier : « Nous aurions dû mieux faire. Avec quatre foyers, soit autant que l'an passé, la maladie semble contenue à l'échelle du département, mais ce sont toujours quatre foyers de trop selon moi »

Sur le qui-vive

Le responsable côte-d'orien appelle à nouveau à la vigilance : « avec la tuberculose bovine, il ne faut jamais rien relâcher. Mon message aurait été le même si nous n'avions pas eu le moindre foyer cette année. Chaque éleveur doit toujours se demander s'il fait bien les choses : le fait de lâcher ses vaches à tel ou tel endroit doit toujours nous interroger, suivant le statut de la faune sauvage et son évolution en terme d'effectifs. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises : cette gestion est un peu comme de l'épicerie fine, les moindres détails ont leur importance ». Sur les quatre foyers de 2022, deux concernent des anciens voisins de foyer. « Il y a une seule re-contamination, ce qui est plutôt rassurant. En revanche, un cas affecté dans la vallée de l'Ouche nous inquiète sérieusement, ce secteur redevient problématique avec ses blaireaux positifs », observe Jean-Luc Chevalier.

Des soutiens à disposition

Tout n'est pas noir pour autant : le président du GDS salue les efforts des éleveurs et leur implication dans les prophylaxies, renforcées pour certains, et aussi dans les mesures de biosécurité : « ces dernières se développent de plus en plus, nombre d'éleveurs optent pour des double-clôtures, d'autres aménagent leurs points d'eau... Une cinquantaine de personnes ont participé aux différentes sessions sur cette thématique ces dernières semaines avec la participation de notre animatrice Françoise Roulleau, spécialisée dans la biosécurité. Je le rappelle ici : le GDS21 est à disposition de tous les éleveurs pour tout renseignement ou accompagnement. Il existe actuellement des aides intéressantes via le Conseil Départemental de la Côte-d'Or et également dans le PCAE, pour mettre en place la biosécurité sur les exploitations. Il faut en profiter ».