Reproducteurs charolais
Qu'est devenu Sam ?

AG
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La vente du GIE Charolais Évaluation se tient ce vendredi 10 février à Créancey. Il y a tout juste un an, lors de la dernière édition, un veau né près de Semur-en-Auxois battait tous les records avec une enchère exceptionnelle à 15 500 euros.

Qu'est devenu Sam ?
La vente du GIE Charolais Évaluation se tient ce vendredi 10 février à Créancey. Il y a tout juste un an, lors de la dernière édition, un veau né près de Semur-en-Auxois battait tous les records avec une enchère exceptionnelle à 15 500 euros.

De nombreux éleveurs présents à Créancey le 11 février 2022 s’en souviennent encore. Pour les adeptes de Facebook, une vidéo est toujours disponible sur la page de Terres de Bourgogne. De toute l’histoire du GIE Charolais Évaluation, jamais des enchères n’étaient montées à un tel niveau pour un reproducteur. Sam, né au Gaec Lépée à Millery près de Semur-en-Auxois, avait atteint le prix incroyable de 15 500 euros l’an passé. Cet animal plus que complet (trois étoiles en facilités de naissance, 116 en potentiel de croissance, 112 en développement squelettique, 119 en Imocr…) avait rejoint trois semaines plus tard la station Elva Novia de Fontaines, en Saône-et-Loire. « Ce veau avait été placé en quarantaine, avant d’être prélevé de mai à fin septembre. Au total, 4 000 doses ont été récoltées », informe Emmanuel Plasson, technico-commercial et responsable de la section « repro » Bourgogne chez Feder Élevage. Le technicien ajoute que 500 de ces doses ont déjà été utilisées à ce jour : « elles ont déjà été posées ou sont en cours d’utilisation chez nos adhérents, au prix de 19 euros la dose. Cela représente une cinquantaine d’éleveurs car nous les vendons par packs de 10 doses. L’actuel mois de février devrait être l’occasion d’en écouler un certain nombre. Sam, c’est le profil vêlage facile par excellence, utilisable sur vaches et génisses. Son important développement squelettique et son très bon grain de viande génèrent de belles promesses ».

Deux nouveaux acheteurs

Un maximum de doses de Sam devraient être utilisées durant les deux prochaines campagnes, mais peut-être guère au-delà. En matière de génétique, « tout va très vite » et Feder est déjà sur d’autres « coups » comme l’explique Emmanuel Plasson : « nous devons toujours avoir de l’avance pour nos adhérents, il y a un roulement important en matière de taureaux. Avant, un bon reproducteur était utilisé pendant trois ou quatre saisons, la donne tend à changer ». Sam, après avoir siégé durant un an en stations (Créancey puis Elva Novia), a été placé en pension en octobre sur l’exploitation agricole du lycée de Montluçon-Larequille, dans l’Allier. « L’idée était de le remettre en forme, notamment au niveau de ses aplombs. Cela a bien marché. Une vente par appel d’offres a été récemment organisée auprès de nos adhérents et deux éleveurs du Puy-de-Dôme ont acquis l’animal le 30 janvier », informe le technicien.