Arvalis
Des rendez-vous pour préparer la campagne 2025

Christopher Levé
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En novembre, des rendez-vous techniques ont été organisés par l'institut technique Arvalis dans l'Yonne et en Côte-d'Or, pour que les agriculteurs puissent préparer la prochaine campagne, dans les meilleures conditions possibles, après une année très compliqué à cause des excès d'eau.

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La réunion icaunaise a eu lieu le jeudi 21 novembre, au lycée agricole d'Auxerre La Brosse, à Venoy (photo : Arvalis).

Comme le dit Diane Chavassieux, ingénieure régionale Bourgogne Franche-Comté à l'institut technique Arvalis, « ces réunions sont des rendez-vous de proximité, ouverts aux techniciens et aux agriculteurs, avec l'idée de transmettre des informations utiles et utilisables par les agriculteurs. On est sur de la préconisation pour la prochaine campagne », indique-t-elle.
En novembre, deux rendez-vous techniques ont eu lieu : l'une en Côte-d'Or, à Rouvres-en-Plaine, l'autre dans l'Yonne, au lycée agricole d'Auxerre La Brosse, à Venoy.
Lors de ces réunions, divers sujets ont été abordés. « On a fait des points sur la climatologie, sur l'état des semis, sur l'impact sur le rendement en fonction du décalage des dates de semis, sur l'avancé des stades. On a aussi fait un retour sur la campagne de 2024 pour essayer d'expliquer les mauvais rendements qu'on a pu connaître, avec des données sur la physiologie, des données en rendements et en protéines, et essayer d'expliquer pourquoi en fin de cycle il y a eu parfois des soucis d’absorption de biomasse et surtout d'absorption d'azote. On a fait un parallèle avec l'excès d'eau que l'on a connu, qui impacte en premier lieu l'absorption d'azote et cause un stress hydrique », détaille Diane Chavassieux.
Des points ont également été faits sur le désherbage, sur les impacts économiques sur les exploitations cette année, et que la santé des plantes vis-à-vis des maladies, concernant le blé et l'orge. « On est revenu sur la campagne 2024 où il y avait une très forte pression maladie, et on a présenté les résultats de nos essais en termes de produits et les préconisations sur des programmes fongicides pour lutter contre les maladies sur le printemps 2025, afin que les agriculteurs soient opérationnels ».

S'adapter en temps réel

Diane Chavassieux le souligne : « L'année 2024 a été compliquée. Ce qu'on a voulu mettre en avant à travers ces réunions, c'est qu'on était sur un scénario hors norme d'un point de vue climatique. Il faut éviter de garder trop en tête cette dernière année pour faire ses choix en 2025. Le message que l'on porte est qu'il est préférable d'avoir plutôt une vision sur les cinq dernières années, notamment au niveau de la gestion des maladies. Il ne faut pas que 2024 soit une année de référence mais plutôt vue comme une année exceptionnelle. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas y en avoir d'autres similaires, mais il faut tirer les enseignements de l'année pour se projeter sur la prochaine campagne ».
Pour l'ingénieure, l'important est « de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Désormais, on est de plus en plus confronté à des extrêmes d'un point de vue climatique. La clé, c'est de diversifier et de s'adapter en temps réel. Que ce soit en fertilisation ou en gestion des maladies, on a des modèles qui existent qui permettent de s'adapter à l'année », conclut-elle.