L’assemblée générale du Service de remplacement s’est tenue mardi 18 juin : adhérents, salariés et partenaires se sont retrouvés à Pouilly-en-Auxois. Le recrutement des agents est toujours au cœur des préoccupations de l’association.
Plus de 23 600 heures de remplacement ont été effectuées l’an passé dans les exploitations agricoles de Côte-d’Or. Si ce nombre peut paraître élevé, il s’agit pourtant du niveau le plus bas enregistré durant la dernière décennie. « C’est un peu le minimum vital », reconnaît Olivier Gallien, exploitant à Oigny près de Baigneux-les-Juifs et président du service depuis une vingtaine d’années. Le responsable côte-d’orien regrette une nouvelle fois les difficultés pour recruter des agents : « nous parlions déjà de cette problématique l’an passé, lors de notre dernière assemblée… Aujourd’hui, pour bien faire et répondre à la demande de nos 510 adhérents, il nous faudrait embaucher trois nouveaux agents en zone d’élevage, dans l’Auxois et le Châtillonnais. Si vous connaissez quelqu’un, n’hésitez pas à faire passer le mot ! ».
85 agents embauchés en 2023
L’assemblée est l’occasion de mettre à l’honneur l’ensemble des agents ayant travaillé pour le service, comme l’indique Olivier Gallien : « sans eux, le service de remplacement ne pourrait pas fonctionner. Je souhaite remercier ici toutes celles et ceux qui ont effectué des missions et qui s’engagent aux côtés des agriculteurs ». Deux cent dix exploitants côte-d’oriens ont été remplacés durant l’année écoulée, principalement pour motif accident et maladie (près de 900 journées de remplacement). Viennent ensuite les congés de toutes natures (860 jours) et les remplacements maternité et paternité (825 jours). Chaque remplacement a donné satisfaction : pour l’illustrer, la note de 8,2 sur 10 a été obtenue lors d’une évaluation globale des interventions.
Des coûts maîtrisés
Olivier Gallien s’est dit fier de rappeler qu’en 2023, le coût moyen payé par les adhérents pour être remplacé est inférieur à 80 euros par jour : « 9,76 euros de l’heure, pour être précis. Le reste à charge pour l’adhérent varie de 0 à 210 euros. Il n’y a, par exemple, rien à débourser pour le motif maternité. À l’opposé, le complément de main-d’œuvre est le plus élevé, mais faire appel à des agents polyvalents et opérationnels de suite n’a pas de prix ». Le président a terminé son discours en remerciant l’ensemble des adhérents et des salariés mais aussi les partenaires financiers qui, de par leur confiance, permettent aux agriculteurs de Côte-d’Or d’être remplacés à un tarif accessible (Conseil départemental, Conseil régional, Chambre d’agriculture, MSA, Groupama, le Syndicat de l’Époisses et le ministère de l’Agriculture).
Dépenses éligibles au crédit d’impôt
Depuis 2006, les exploitants agricoles bénéficient d’un crédit d’impôt pour financer leur remplacement lors de la prise de congés. Ce crédit d’impôt est élargi aux remplacements pour congés pour raison de maladie, d’accident du travail et de formation. D’une durée de 17 jours par an, il est égal à 60 % des dépenses de remplacement pour motif congés et de 80 % des dépenses de remplacement pour motif accident, maladie ou formation (dans la limite de 42 fois le minimum garanti, soit 174,30 euros en 2024). Pour en bénéficier, l’activité exercée par l’exploitant doit requérir sa présence chaque jour de l’année.