Concours national des BP bouchers
Un savoir-faire unique

publié par FD
-

Le 11 mars, le Campus de Marzy (C2M) accueillait le concours des BP bouchers. Un événement de plus en plus prisé.

Un savoir-faire unique
Les viandes utilisées lors du concours sont : « locales, bio et Label Rouge ; provenant de Sicarev » stipule Martial Maublanc. Ici, les membres du jury avec (en blanc) les frères Lebœuf.

« Cette année, nous avons augmenté le nombre de places afin de pouvoir accepter toutes les candidatures. Au total, 19 candidats se sont présentés pour participer au concours des BP bouchers » stipule Martial Maublanc, formateur boucher charcutier traiteur au C2M Campus des Métiers Marzy, lors de la tenue de l’événement, dont Interbev était partenaire, le 11 mars dans les locaux du campus. Pour l’occasion, les trois frères Lebœuf, bouchers de renoms, avaient fait le déplacement pour cette édition du concours ayant pour thème : « la viande et le sport ».

Pour Martial Maublanc, cette édition est donc marquée par un engagement des jeunes apprentis : « Cela fait plaisir de voir que les jeunes sont investis dans ce qu’ils font. Et, je crois que cela n’est pas assez mis en avant aujourd’hui. Il est certain qu’il y a un manque de main-d’œuvre dans nos métiers, mais, il faut reconnaître que ceux engagés dans ces filières sont des passionnés ».

Un avenir certain

Il rappelle que 35 000 postes en boucherie sont vacants et que 5 000 jeunes sont formés en boucherie chaque année en France : « Ces chiffres montrent qu’il y a une demande. Nos métiers ont donc de l’avenir et il faut rappeler que très souvent la rémunération est attractive, ce qui aujourd’hui n’est pas forcément le cas dans d’autres professions, surtout pour des jeunes salariés. Et, je suis persuadé que même si la consommation de produits carnés semble légèrement baisser, notre savoir-faire est unique et sera toujours recherché par les employeurs. Ce concours est une manière de mettre l’accent sur cela ». Séverine Chatenet, chargée des relations jeunes et entreprises au C2M rebondit : « Nous avons des taux d’embauches d’environ 80 % en apprentissage, le pourcentage restant représentant, majoritairement, les installations en projets personnels. Il y a donc des débouchés professionnels qui ne font que s’accentuer. Pour donner un exemple, en 2022 nous avions environ 50 offres non pourvues dans les métiers de la boucherie-charcuterie-traiteur et, en 2023, nous sommes passés à 100 approximativement ». Martial Maublanc conclut : « Nos métiers demandent du travail, de l’engagement, de la patience et de la passion. Si un jeune dispose de tout cela, qu’il n’hésite pas à nous rejoindre : car il y a un avenir dans cette filière ».

La palmarès

1. Lefort Hugo ; 2. Clappe Pierre ; 3. Pin Victorien ; 4. Schweitzer Pierre ; 5. Godefroy Nolhan ; 6. Lloret Abel ; 7. Barthomeuf Alban ; 8. Gaultier Vincent ; 9. Hervieu Enzo ; 10. Damez Maxime ; 11. Daheron-Jules Max ; 12. Moreau Flavien ; 13. Sauthier Matéo ; 14. Roche Camille ; 15. Royet Lucas ; 16. Duffy Axel ; 17. Marquant Louis ; 18. Voiret Nathan ; 19. Dewez Émile.