Elvea 21-89
Vingt ans président !

AG
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François Deroye a présidé sa dernière assemblée d'Elvea 21-89 le 19 septembre à Chazilly.

Vingt ans président !
Stéphane Mercuzot, François Deroye, Christophe Lechenault et Claude Ferroux, membres du bureau de l'association.

En prenant les rênes de l'association en janvier 2005, François Deroye ne s'attendait pas à rester aussi longtemps au poste de président. « J'avais dit, à l'époque, que j'allais rester à cette place pendant un an ou deux, histoire de dépanner ! », se souvient l'éleveur de Chazilly, qui avait succédé à Philippe Baudot dans ses fonctions. Près de 20 ans plus tard, l'assemblée générale d'Elvea 21-89, traditionnellement organisée à Vitteaux, s'est exceptionnellement tenue dans son village, histoire de « marquer le coup » et saluer l'implication du Côte-d'orien. Cette réunion a même fait « coup double » en termes de célébrations puisque Claude Ferroux, éleveur à Savilly et vice-président de l’association depuis cette même année 2005, a également décidé de mettre en terme à son engagement.

Un grand merci

Les deux compères ont été dignement salués ce 19 septembre, notamment par Christophe Lechenault, membre du bureau : « Au fil du temps, vous avez géré les problèmes les uns après les autres pour arriver aujourd'hui à une association d'éleveurs agréée et reconnue par le ministère, avec une situation financière saine, un personnel compétent et motivé ainsi qu'une offre importante de services au meilleur rapport qualité/prix. François, ton engagement, ta ténacité mais aussi ta bienveillance vont nous manquer. Ta modestie pourrait nous dire que c'était un travail d'équipe, je pourrais répondre que dans une bonne équipe, il faut un bon capitaine et tu l'étais ! Quant au vice-capitaine, Claude, ta franchise quelquefois piquante, ta vivacité d'esprit, ta lucidité mais aussi ton bon sens paysan, nous ont toujours ramenés sur la bonne route si nous avions tendance à nous en éloigner. Ton humour et ta très bonne humeur resteront de très bons souvenirs ».

Toujours une bonne ambiance

François Deroye a salué à son tour les nombreuses personnes l'ayant entouré dans ses fonctions, de même que l'ensemble des organismes ayant contribué de près ou de loin à entretenir le développement et le dynamisme de l'association. Sa plus grande satisfaction restera sans doute le paiement en intégralité des aides bâtiment au début des années 2000 : « Nous avions réussi à passer 30 dossiers, les éleveurs concernés avaient reçu le même montant d'aides que les adhérents des OP commerciales. Ce n'était pas gagné d'avance mais notre travail avait payé. Des bons souvenirs, il y en a bien d'autres, je pense notamment à tous nos conseils d’administration qui se sont tous déroulés dans une excellente ambiance et à l'issue desquels nous aimions refaire le monde tous ensemble ! ».

Une évolution des services

Les services de l'association ont bien évolué sur 20 ans. En plus des habituels (qualifications, Pac, plan de fumure, envoi des cours…), les adhérents peuvent faire appel à Elvea 21-89 pour le diagnostic Boviwell (outil de mesure du bien-être des animaux), le diagnostic CAP2ER (calcul automatisé des performances environnementales en élevage de ruminants, qui évalue les impacts environnementaux soit à l'échelle de l'atelier d'élevage soit à l'échelle de l'exploitation) ou encore le DUERP (document unique d'évaluation des risques professionnels, qui recense et évalue les risques présents dans l'exploitation).

Plusieurs invités

Une assemblée générale conviviale et studieuse, grâce aux interventions des invités, Anne-Catherine Loisier (sénatrice, rapporteur de la loi Égalim), Edwige Bornot (vétérinaire) et Philippe Auger (président d'Elvea France). Un débat s’est d’abord instauré entre Anne Catherine Loisier et Philippe Auger sur la loi Égalim au sujet de la contractualisation. Philippe Auger indique l’importance de la non-négociabilité de la matière première, tout au long de la chaîne avec un volume contractualisé engagé de 60 % afin de laisser de la souplesse commerciale aux éleveurs. Anne-Catherine Loisier indique que la loi Égalim appréhende bien l’ensemble de la filière et que la non-négociabilité n’est possible qu’à partir du moment où une mécanique de prix est bien fixée dès le départ, et qu’elle s’applique à tous les acteurs de la filière. Un débat avec l’assemblée s’est ensuivi. Edwige Bornot a ensuite proposé un exposé sur l’abreuvement des bovins et les pathologies liées à l’eau.