Une jeune éleveuse de Vitteaux a créé sa micro-entreprise avec plein d'idées originales en tête.
Éleveuse, Lisa Griffond a toujours voulu le devenir. Après un Bac STAV au lycée de Quetigny, la jeune fille originaire de Velars-sur-Ouche prend la direction de Pouilly-en-Auxois et de la MFR Auxois sud Morvan pour y suivre un BTS Acse. Un apprentissage sur la ferme de Benoît Laprée s’avère très formateur. La jeune fille laisse son « empreinte » en soumettant plusieurs idées de diversification à l’éleveur pollien. Un atelier de poules pondeuses et une activité de vente directe en viande bovine voient notamment le jour avec un succès certain. Son diplôme en poche, Lisa Griffond fait la rencontre de Quentin Munier, jeune éleveur à Vitteaux. Elle rejoint sa ferme à Vitteaux après plusieurs CDD qui la confortent dans son choix de travailler dans le monde agricole. Sa microentreprise « Le Lopin de la Mouillère » est créée l’été dernier pour développer un atelier avicole. « En plus de poules pondeuses rousses et noires, je me suis penché vers les cailles, avec l’idée de me lancer dans une production pas ou peu répandue dans le secteur », confie la jeune Côte-d’orienne. Ses œufs sont aujourd’hui vendus dans son entourage, au marché de Barbirey-sur-Ouche un dimanche matin sur deux et chaque samedi matin chez son ancien maître de stage à Pouilly-en-Auxois. Les œufs de caille notamment riches en antioxydants et en oligo-éléments attirent la curiosité des consommateurs, de belles ventes ont notamment été réalisées avant les fêtes de fin d’année.
Bientôt des brebis
Lisa Griffond élève aussi une dizaine de poules Araucana. Cette race originaire du Chili est connue pour pondre des œufs à coquille vert-bleu ! Au-delà de l’effet de surprise des clients, ces œufs présentent la caractéristique d’être faiblement riches en cholestérol. La jeune éleveuse possède également plusieurs oies et quelques canes. Pour ces dernières, la race coureur indien originaire d’Angleterre est notamment présente. Dans le même temps, Lisa Griffond possède quelques ovins, un troupeau d’une centaine de brebis verra d’ailleurs le jour dans les prochains mois en race Blanche du Massif Central (BMC), avec l’idée de vendre des agneaux en fin d’année et à Pâques. Sylvain Munier, le père de Famille, voit plutôt d’un bon œil cette touche d’originalité apportée par sa belle-fille : « Il faut parfois tenter beaucoup de choses afin de trouver sa voie et essayer de vivre de son métier. Dans notre cas, à l’époque, nous avions cultivé du lupin, du soja, de la féverole, du sorgho, de l’épeautre et de la moutarde, ce qui n’était pas très courant il y a 10, 20 ou 30 ans. Au niveau de notre troupeau charolais, nous développons actuellement le sans corne, cette particularité sera omniprésente dans notre cheptel d’ici quelques années ». Contact : 07 89 31 22 03, lisa.griffond@orange.fr, page Facebook « Le lopin de la Mouillère ».
