Élevage ovin
On est pas bien, là ?

AG
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Yannick Thibert ouvrait les portes de sa bergerie à Villeberny, lundi matin dans le cadre des journées bâtiments.

On est pas bien, là ?
Angélique et Yannick Thibert, avec deux de leurs agneaux.

De l’espace pour travailler, une jolie structure en bois, des animaux en pleine forme et en prime, une très belle vue sur la vallée de Villerberny. Les personnes qui ont fait le déplacement lundi matin pour le lancement des journées bâtiments ont passé un très bon moment en compagnie de Yannick Thibert, jeune de 33 ans installé en 2018 après différentes expériences professionnelles dans plusieurs exploitations agricoles. L’éleveur ovin, qui continue de travailler dans une ferme de sa commune (chez Lionel Lachot), recherchait beaucoup de fonctionnalité dans sa bergerie. « C’était une de mes priorités effectivement, pour être efficace et gagner du temps. Un grand couloir central d’alimentation, large de 4 mètres, permet de travailler dans de bonnes conditions, je ne regrette vraiment pas ce choix. Les cornadis s’avèrent eux aussi très utiles pour toute intervention sur les animaux. Je peux aussi circuler tout autour du bâtiment et changer facilement les animaux de cases en cas de besoin. J’aurais dû, néanmoins, doubler la largeur de ce passage pour disposer de deux mètres. Un seul mètre, ce n’est pas toujours très pratique », commente le propriétaire de 330 brebis de diverses races, notamment charollaises, grivettes et croisées Île-de-France.

Coup de cœur pour le bois

Sa bergerie, rêve d’une vie d’éleveur, Yannick Thibert la voyait en bois et rien d’autre. « C’est un goût personnel pour le côté chaleureux et la bonne ambiance à l’intérieur du bâtiment. Au final, ce matériau n’a pas forcément coûté plus cher qu’une structure métallique, bien que tout soit très cher. À l’intérieur, tout est également en bois, à l’image des cornadis et des barrières. Pour ces dernières, les structures ne s’ouvrent et ne ferment pas toujours aussi bien qu’avec du métal, c’est le côté négatif. Avec le couloir autour du bâtiment, c’est peut-être la seconde chose que je referais autrement, si cela était à refaire ». Pour alléger la facture de son bâtiment de 770 m2 comptant 278 places au cornadis, Yannick Thibert a retroussé plusieurs fois les manches avec son père Jean-Yves et plusieurs amis pour assurer un maximum d’autoconstruction, à l’image de toute la partie maçonnerie, la pose des barrières et des cornadis, l’arrivée de l’eau et même les branchements électriques. Lundi dernier, les discussions ont également porté sur les longues démarches administratives nécessaires à une construction, aux aides financières du PCAE, à l’élevage ovin et aux futures naissances de Yannick Thibert (210 agnelages programmés en mars).