Productions végétales
Ces formations vous intéresseront
La Chambre d'agriculture de Côte-d'Or propose plusieurs formations en ce début d’année. Des conseillers en productions végétales évoquent les deux premières thématiques de 2024.
On se forme cette année ? Allez ! Le pôle « productions végétales » de la Chambre d’agriculture se penche sur plusieurs thématiques, la première est dédiée aux agriculteurs bios et se tiendra jeudi 1er février à Bretenière. La fertilisation sera aux cœurs des discussions. « Le contexte est très particulier avec, d’un côté, des prix d’intrants élevés et de l’autre, des cours céréaliers particulièrement bas », présente Vincent Maurice. Fertiliser aujourd’hui avec des intrants du commerce engendre souvent une perte d’argent, si on ne considère que l’effet immédiat à la culture, comme le fait remarquer le conseiller : « si nous nous livrons à un rapide calcul, la fiente est à 100 euros/t et 2 t/ha sont généralement importés sur les parcelles. Avec un blé à un peu plus de 250 euros la tonne, il faudrait donc récolter une tonne de plus, en rendement, pour pouvoir couvrir ses frais… D’après les essais, cela est quasiment impossible. Les agriculteurs en ont conscience et font plus que freiner leur fertilisation ». La formation du 1er février permettra d’appréhender cette « nouvelle donne » : « nous regarderons tous ensemble jusqu’à quel point il est pertinent de réduire ou non les apports. Aussi et surtout, nous nous intéresserons à la fertilisation du sol avec des bilans humiques et PK. Il est important d’avoir une approche de la fertilisation à plus long terme ». Une première partie de cette formation se tiendra en salle, à la Maison de l’agriculture. Une visite d’une plateforme de compostage sera proposée l’après-midi.
On « rattaque » dans la foulée
La Chambre d’agriculture de Côte-d’Or enchaînera le lendemain sur une autre thématique, celle des biostimulants. Un groupe d’agriculteurs de Fontaine-Française est déjà inscrit à ce rendez-vous. « Mais il reste bien sûr de la place », fait remarquer Arnaud Pillier, qui animera cette formation en compagnie de son collègue Dimitri Deher. Les biostimulants, « on en entend de plus en plus parler ». « L’idée sera de proposer un éclairage sur le sujet. Nous tâcherons de faire un état des lieux des solutions déjà présentes sur le marché et de ce que l’on peut en attendre », enchaîne le conseiller, « nous ferons notamment la différence entre biocontrôles et biostimulants : ce n’est pas la même chose, ce ne sont pas les mêmes produits, ils n’ont pas les mêmes fonctions. Nous aborderons le cadre réglementaire, les mécanismes d’action, mais aussi les objectifs visés. Et le plus important : nous tenterons d’évaluer leur utilité ! Oui, dans certains cas, cela peut fonctionner, mais dans d’autres, il n’y a visiblement pas d’intérêt. Du moins, pas en grandes cultures ». Un essai a été mis en place cet automne dans une parcelle de blé à Saint-Martin-du-Mont, près de Saint-Seine-l’Abbaye. « Notre formation se déroule en deux temps. La seconde demi-journée est justement dédiée à la visite de ces essais, le 11 avril », ajoute Arnaud Pillier.
