Élodie Fontaine élève 12 000 poules pondeuses bio à l'est de Dijon. L'activité répond à toutes ses attentes.

Il y a un peu plus de trois ans, Élodie Fontaine s'installait en agriculture à Talmay. « Je n'avais pas pu trouver de terres pour m'associer avec mes parents. Le hors sol, qui demande peu d'espaces, s'est en quelque sorte imposé. Il y avait une demande en poules pondeuses bio, alors je me suis lancée ! », décrit la Côte-d'orienne, qui a réussi tant bien que mal ses différentes démarches administratives (banque, permis de construire...). Élodie Fontaine est aujourd'hui pleinement satisfaite de son atelier de 12 000 poules pondeuses bio, réparti en quatre lots de 3 000 volailles dans un bâtiment de plus de 2200 m2 entouré d'un parcours plein air de 5 ha.
Quatre millions d'oeufs !
Les résultats sont pour l'instant supérieurs aux prévisions : « un contrat et un engagement de 15 ans ont été signés avec l'entreprise Matines. Hormis quelques petits pépins inévitables en élevage, tout se déroule très bien. Ce type d'atelier correspond très bien à une femme : le travail est peu physique, à l'exception du nettoyage entre chaque lot, tous les treize mois. Le poulailler nécessite en moyenne quatre heures d'astreinte par jour, généralement le matin, pour collecter les œufs qui, grâce à l'automatisation, arrivent tous dans le même local. Il ne faut pas chômer car, en pic de ponte, nous atteignons parfois les 11 500 œufs en une seule journée. Matines vient les chercher trois fois par semaine, la production prend ensuite la direction de l'Ain. L'avant-dernier lot a très bien marché car la barre annuelle des 4 millions d'oeufs a été atteinte ».
Et après, les vaches
Élodie Fontaine est rémunérée en fonction du nombre d'oeufs : « le prix d'achat est fixe. Un poids de 53 grammes par œuf est toutefois exigé sinon il y a un déclassement. Je n'ai pas à avancer d'argent pour l'achat des poules ni même pour l'alimentation, Matines s'occupe de tout. Cela représente un énorme avantage, car je ne me verrais pas faire un chèque pour ce poste : en effet, 27 tonnes d'aliments sont consommés tous les 15 jours... ». Passionnée de l'élevage, Élodie Fontaine compte reprendre l'exploitation de ses parents quand l'occasion se présentera : « c'est un rêve depuis toute petite et j'aime aussi les vaches. Je ne pourrai tout faire toute seule car il y a une centaine de vêlages, je devrai sans doute embaucher ». Pour celles et ceux qui se poseraient des questions sur les ateliers de poules pondeuses bio, la jeune Côte-dorienne fait partie du groupe JA qui organisera la fête départementale de l'agriculture les 27 et 28 août à Saint-Léger-Triey. Il sera bien sûr possible de la rencontrer à cette occasion. Et même avant, vendredi 10 juin à 19 heures à Drambon, lors d'une réunion « bénévoles » pour préparer l'évènement.
