Biodiversité
Une prairie à l'honneur dans le Châtillonnais

AG
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Une exploitation de Recey-sur-Ource a remporté un concours de pratiques agroécologiques organisé par le parc national des forêts.

Une prairie à l'honneur dans le Châtillonnais
Vincent et Thibaut Malnoury, dans la parcelle lauréate. Crédit photo : Parc national de forêts.

En juin dernier, le Parc national de forêts organisait un concours des pratiques agroécologiques « prairies et parcours », événement dédié à la promotion des pratiques agricoles conciliant qualité agronomique et richesse en biodiversité. Les agriculteurs exploitant des parcelles de prairies de fauche ou de pâturage riches en espèces étaient invités à participer. Quatre exploitations (deux de Côte-d’Or et autant de Haute-Marne) s’étaient inscrites à cette première édition. Le palmarès a été annoncé le 9 novembre : le prix de l’équilibre agroécologique a été décerné au Gaec de Saint-Roch. Cette exploitation de Recey-sur-Ource avait présenté une parcelle comprenant 31 espèces végétales, le jury composé de neuf personnes a relevé un « bon équilibre global entre graminées, légumineuses, dicotylédones. Tout en conservant cette hétérogénéité, la gestion de cette parcelle permet une bonne productivité fourragère. La diversité plantes herbacées, associée aux arbustes des lisières conservées en fait également un habitat favorable à de nombreux insectes et pollinisateurs ». Le Gaec de Saint-Roch, spécialisé en élevage charolais, représentera le territoire au concours national, qui se tiendra dans le cadre du salon de l’agriculture 2023. Le Gaec de Conclois, de Bure-les-Templiers, s’est lui aussi distingué en remportant le coup de cœur « biodiversité » du jury.

Témoignage

Vincent Malnoury (cogérant du Gaec lauréat avec Régis, son père et Thibaut, son cousin) : « Ce concours a été une belle expérience, très enrichissante de par les échanges que nous avons eus avec plusieurs spécialistes de la flore. Ils nous ont chacun apporté leurs connaissances. Nous avons participé car ce sujet nous tient à cœur : des prairies riches permettent d’être le plus possible autonome dans l’alimentation du troupeau. Entretenir les prairies, les enrichir en cas de besoins, respecter la nature et le fil des saisons sont des actions qui valent vraiment le coup. Nous avons proposé une prairie pâturée par nos bovins. Entourée de forêts, elle est assez représentative de notre beau territoire. Nous nous doutions que la biodiversité était importante, mais d’apprendre qu’il y avait 31 espèces végétales différentes a été une petite surprise. À Paris, nous serons 16 finalistes, je pense que le jury se basera sur les relevés effectués au mois de juin. Ce devrait être une belle expérience là aussi ».