Châtillonnais
Du presque parfait
Les vendanges se terminent en haute Côte-d’Or. Impressions au Domaine Gillon Frères à Gomméville.

La récolte de raisins a débuté dès le 17 août dans le Châtillonnais. Une quarantaine de domaines étaient encore en action ces tout derniers jours, à l’image de l’exploitation d’Alain et Patrick Gillon à Gomméville. Les deux frères viticulteurs relevaient une qualité «exceptionnelle» des raisins dans leurs sept hectares de vignes situées à dix kilomètres au nord de Châtillon-sur-Seine : «Nous avons des raisins très sains, il n’y a aucune pourriture, c’est vraiment le top. Un très bel équilibre est observé entre la maturité, le sucre et la fraîcheur des raisins. Le temps des derniers mois a été presque parfait pour les vignes, à un détail près : les quinze jours de canicule que nous avons eus à partir de fin juillet». Les fortes températures ont été responsables d’un phénomène de grillure très important, comme le décrit Alain Gillon : «entre 20 et 50 % des raisins sont touchés dans notre secteur, c’est énorme. Dans notre cas, je pense que nous sommes aux environs de 35 %. Honorer notre quota de 72 hl/ha reste néanmoins faisable, je suis optimiste car les raisins sont vraiment nombreux. Nous verrons ce qu’il en est à la fin des vendanges. Les producteurs qui pensaient stocker et se constituer des réserves pour l’an prochain devront peut-être revoir leurs plans…»
Prix en berne
Une très bonne récolte est annoncée en France et en Bourgogne depuis plusieurs mois. Une conséquence de ces prévisions est une chute importante du prix du kilogramme de raisins : «c’est vraiment problématique car nous sommes aujourd’hui aux environs d’1,50 euro. Il y a un an, nous étions à presque 2 euros… Si le phénomène de grillure est généralisé, il se peut que ce niveau de prix remonte ces prochains jours, c’est ce que nous espérons tous». Le producteur côte-d’orien, président du syndicat de défense des intérêts viticoles des coteaux du Châtillonnais, gère en même temps une ferme de polyculture-élevage dans laquelle sévit également un phénomène de «grillure» : «après des moissons impactées par les aléas climatiques, les agriculteurs du secteur se font beaucoup de soucis pour leurs maïs, leurs tournesols et leurs sojas qui sont en train de brûler… Les récoltes pour ces cultures s’annoncent extrêmement décevantes».
Prix en berne
Une très bonne récolte est annoncée en France et en Bourgogne depuis plusieurs mois. Une conséquence de ces prévisions est une chute importante du prix du kilogramme de raisins : «c’est vraiment problématique car nous sommes aujourd’hui aux environs d’1,50 euro. Il y a un an, nous étions à presque 2 euros… Si le phénomène de grillure est généralisé, il se peut que ce niveau de prix remonte ces prochains jours, c’est ce que nous espérons tous». Le producteur côte-d’orien, président du syndicat de défense des intérêts viticoles des coteaux du Châtillonnais, gère en même temps une ferme de polyculture-élevage dans laquelle sévit également un phénomène de «grillure» : «après des moissons impactées par les aléas climatiques, les agriculteurs du secteur se font beaucoup de soucis pour leurs maïs, leurs tournesols et leurs sojas qui sont en train de brûler… Les récoltes pour ces cultures s’annoncent extrêmement décevantes».
L’ombre du coronavirus
Le domaine Gillon n’a rencontré aucun problème à recruter de la main-d’œuvre malgré des incertitudes il y a quelques mois, notamment en lien avec la crise sanitaire. «Nous avons 23 coupeurs, les porteurs sont des membres de la famille», présente Alain Gillon, «plusieurs étudiants font partie de notre équipe, ils nous ont rejoints car ils sont disponibles grâce à la précocité de ces vendanges. Nous avons aussi plusieurs personnes de la restauration qui ne travaillent pas en ce moment. Non vraiment, nous n’avons pas eu le moindre problème de ce côté». La menace du coronavirus implique la mise en place d’un certain nombre de mesures spécifiques résumées ici par les deux producteurs du domaine : «nous mettons à disposition des masques, du savon et du gel hydroalcoolique. Les consignes sur le respect des gestes barrières sont régulièrement rappelées. Nous faisons en sorte que les coupeurs soient toujours éloignés les uns des autres… Nous faisons le maximum pour être dans les clous. Il n’est pas toujours facile de travailler avec un masque sous 30 °C, mais nous faisons du mieux que nous pouvons. Chacun a aussi la possibilité d’aller se faire tester gratuitement, grâce à un partenariat avec la MSA».