La cérémonie des Trophées de l'agriculture s'est tenue le 27 avril à Dijon. Dix initiatives terrain ont été récompensées.
La sixième édition des Trophées de l’agriculture avait lieu la semaine dernière au Palais des congrès. Des gradins pleins à craquer, des sourires et de la bonne humeur : cet événement organisé par le Bien public et la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or s’est encore montré attrayant et très plaisant. Et preuve supplémentaire du succès rencontré : jamais autant de candidats ne s’étaient manifestés pour tenter de décrocher un trophée… lors de sa prise de parole, Vincent Lavier, président de la Chambre, a salué l’utilité de ce type de soirée pour communiquer positivement sur les métiers agricoles.
L’invité d’honneur de cette édition répondait au nom de Louis Bodin, le célèbre présentateur météo sur TF1. Celui-ci a proposé une conférence sur le climat en se montrant rassurant quant aux précipitations des prochaines années : « il n’est pas prévu qu’il tombe moins d’eau dans 20, 30 ou 40 ans, les quantités seront les mêmes ! Elles pourraient même augmenter un peu partout en France, à l’exception de l’arc méditerranéen, qui pourrait connaître des épisodes de sécheresse plus récurrents. L’eau pourrait toutefois ne pas tomber de la même manière : il faut alors se poser les bonnes questions pour pouvoir la traiter, la récupérer et lui permettre de s’infiltrer plus facilement ». L’importance d’une « lutte collective » est mise en avant par Louis Bodin : « quand vous êtes un météorologue, vous apprenez toute suite qu’il n’y a pas de frontière. Les nuages n’ont de frontière, la pollution n’a pas de frontière, la biodiversité n’a pas de frontières, les animaux n’ont pas de frontières… La frontière est une notion humaine. Penser notre environnement demain, c’est enlever les frontières. Si nous ne le faisons pas, nous ne réglerons pas le problème. Si une eau a été polluée ailleurs, elle le sera chez nous. C’est bien tous ensemble que nous devrons régler les problèmes ».
Les trophées
Agriculture numérique et connectée : Gaec Magnière (cette exploitation laitière à Chazeuil utilise Agri-Échange, les bénéfices de ce réseau d’entraide sont nombreux : gains en production et en compétitivité, travail mutualisé, découverte de nouvelles façons de travailler, accès à de nouveaux outils et services…). Agriculture créatrice de valeur ajoutée : la champignonnière de Tanay (cette ferme en polyculture-élevage cultive des pleurotes et des shiitakés bios, tous commercialisés en circuits courts). Agriculture innovante pour l’environnement : la cave des Hautes-Côtes Nuiton Beaunoy (cave coopérative engagée en faveur d’une transition écologique et durable avec le label Vignerons engagés, une gamme de vins bio et le retour de la consigne sur les bouteilles). Agriculture de proximité : Les fermes de l’Auxois (collectif d’agriculteurs venant de lancer « Les petits casiers » à Semur-en-Auxois : ces distributeurs permettent de se procurer de bons produits frais, à toute heure). Agriculture intergénérationnelle : Domaine Gillon frères (arrivée imminente d’une nouvelle génération dans ce domaine viticole situé à Gomméville). Agriculture source d’énergie : Sécalia (groupement de 150 agriculteurs du Châtillonnais menant un projet de production de gaz vert origine 100 % végétale à Cérilly). Agriculture au service de la gastronomie : Gaec du lavoir, Bio d’Or (cette exploitation de Sainte-Colombe-sur-Seine cultive des lentilles qui séduisent des grands chefs). Agriculture d’avenir : Maison Charles père et fils (ce domaine viticole situé à Nantoux est certifié HVE, labellisé Vignobles et découvertes et se projette sereinement dans l’avenir avec la construction d’une nouvelle cuverie). Agriculture pédagogique : EARL La Croisotte (exploitation à Chaigney soucieuse du respect de l’environnement : agriculture de conservation, plantation d’arbres et de haies, agroforesterie sur 20 % de la SAU, culture de chanvre pour alimenter une filière d’écoconstruction). Coup de cœur du jury : Ferme Fruirouge (production de fruits rouges à Concœur. Belle aventure familiale pour Sylvain et Isabelle Olivier qui ont été rejoints sur la ferme par leur fils Camille).
