Point de vue
« Heureusement que le photovoltaïque est là pour l'agriculture ! »

Berty Robert
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Benoît Chaudron est le gérant de CRAI Énergies, un acteur du photovoltaïque sur toiture implanté en Côte-d'Or. Il revient pour nous sur ce qui fait de ce marché un secteur aujourd'hui très porteur et dynamique.

« Heureusement que le photovoltaïque est là pour l'agriculture ! »
Une des récentes installations photovoltaïques réalisées par CRAI. (Crédit CRAI)

Depuis deux ans, Benoît Chaudron, gérant de la société CRAI Énergies, implantée en Côte-d'Or, à Semur-en-Auxois, fait le constat que la tendance dans le photovoltaïque agricole est clairement très porteuse. Son entreprise intervient dans le département mais aussi dans l'Yonne, sur la Nièvre et la Saône-et-Loire. « On note une très forte augmentation, reconnaît-il. Très peu de bâtiments agricoles se font aujourd'hui sans des installations photovoltaïques. C'est un vrai soutien pour la construction de ces bâtiments. Nous doublons notre chiffre d'affaires chaque année depuis deux ans ». Une tendance qui s'est aussi traduite par un accroissement des effectifs chez CRAI Énergies : le bureau d'études a été renforcé, ainsi que la conduite de travaux. L'entreprise s'appuie sur trois équipes supplémentaires et a embauché un nouveau chargé d'affaires. Pour elle, le secteur agricole lié au photovoltaïque est aujourd'hui le marché le plus porteur, à côté du domaine industriel. « Pour les industriels, poursuit Benoît Chaudron, c'est vraiment la question de l'autoconsommation qui pèse de plus en plus dans la balance en faveur du photovoltaïque sur bâtiments ».

Incidence positive pour les charpentiers métalliques

Plus largement, le domaine du photovoltaïque a une incidence très positive sur la charpente métallique, secteur où CRAI est présent de longue date. Cette évolution de marché se fait dans un contexte d'évolutions technologiques marquantes, en particulier dans le secteur du stockage de l'énergie produite : de nombreuses recherches se développent au niveau des batteries, leur rendement est amélioré. « La réglementation a aussi beaucoup évolué, souligne Benoît Chaudron. Aujourd'hui, on peut faire de l'autoconsommation avec de la vente de surplus, à un tarif identique à celui de la revente totale ». En conclusion, il tire ce constat : « heureusement qu'il y a le photovoltaïque pour aider le secteur agricole. Les banques poussent aussi les agriculteurs à installer des panneaux. C'est aujourd'hui une diversification comme une autre ! »